Russie : avec le programme d'éducation patriotique, l'école doit se mettre au diapason du pouvoir

Depuis le début de l’année scolaire, les images d’élèves russes en formation militaire ou démontant des fusils d’assaut dans les classes apparaissent régulièrement à la télévision ou sur les réseaux sociaux. L’école doit se mettre au diapason d’un pays en guerre avec l’Ukraine a annoncé, dès la rentrée, le ministre de l’Éducation nationale, Sergeï Kravtsov. “On peut dire que nos écoles, collèges et universités sont maintenant sur la ligne de front. Les enseignants doivent lutter contre les fake et les intox provoquantes, lutter contre l’agression idéologique contre notre pays et nos enfants, et les protéger des mensonges et de la désinformation”, a déclaré le ministre. Ainsi, le discours du pouvoir, sa réécriture de l’histoire et l’opération militaire spéciale ont fait leur entrée très officiellement à l’école cette année en Russie.

>> “On nous obligeait à chanter l’hymne russe” : des enfants ukrainiens déportés en Russie racontent la vie dans les “camps de rééducation”

Ces orientations ont pris la forme d’un nouveau cours tous les lundis matins dans toutes les écoles russes, “Разговоры о важном”. Littéralement, parler des choses importantes : de la patrie, de ses héros, artistes, scientifiques, cosmonautes, mais aussi militaires explique Alexandra, une professeure qui avoue ne pas toujours suivre le programme. “Il faut souligner que le soldat russe est un guerrier libérateur qui depuis des siècles sauve l’humanité des mains des dictateurs et des agresseurs qui aspirent à la domination du monde” : voici une citation tirée des programmes des classes de 5e et 7e années, indique la professeure. Je n’ai pas vraiment lu tout ça, j’ai juste un peu la nausée quand je le lis, je n’aime pas ça.”

Le retour d’une formation militaire disparue après l’Union soviétique

Si certains professeurs et élèves s’accommodent bien de ces nouveaux enseignements, pour d’autres l’école est devenue un calvaire, comme pour le fils de Nelia, qui a 15 ans et ne supporte plus la propagande dans les programmes. “Il rentre souvent indigné parce qu’ils disent que l’Ukraine est un pays qui ne devrait pas exister, témoigne cette mère de famille. Je lui dis “tu peux dire ce que tu veux mais s’il te plait ne dis rien là-bas !” 

“Tout le monde connaît l’histoire de cette fille qui a fait un dessin anti-guerre à l’école et son père a pris deux ans de prison.”

Nelia, mère de famille

à franceinfo

Click Here: collingwood magpies 2019 training guernsey

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *