Le jour où Steven Seagal a décidé qu’il ne tuerait plus les méchants dans ses films

Retour sur le tournage de "L'Ombre blanche" durant lequel Steven Seagal, à la suite d'une révélation spirituelle, avait tout simplement décidé de ne plus "tuer de méchants" à l'écran.

Célèbre pour ses très nombreux films d’action, tels que Piège en haute mer, Terrain miné ou encore Mission Alcatraz, Steven Seagal a fictivement éliminé de très nombreuses menaces dans ses multiples longs métrages, tuant des armées entières de terroristes ou d’assassins sur grand écran, au nom de la justice.

Pourtant, ainsi que l’avait raconté l’acteur Stephen Tobolowsky au micro de Cut il y a quelques années, la carrière de la superstar d’action a bien failli prendre un tournant radical. En effet, en 1996, sur le tournage du thriller L’Ombre blanche, Steven Seagal était arrivé en annonçant au réalisateur qu’il avait pris une décision des plus déroutantes : ne plus tuer un seul ennemi à l’écran.

L'Ombre blanche

Sortie :

8 janvier 1997

|
1h 31min

De

John Gray

Avec
Steven Seagal,
Keenen Ivory Wayans,
Brian Cox

Spectateurs
2,4

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“Le premier jour, le réalisateur John Gray est venu dans ma caravane [et m’a dit] : ‘Nous avons un problème. (…) Steven Seagal a eu une sorte de crise spirituelle, un éveil spirituel. Il a décidé qu’il ne voulait plus tuer personne dans ses films,'” raconte Stephen Tobolowsky, qui incarnait justement un méchant dans L’Ombre blanche.

Le comédien raconte que sur le plateau, il devait interpréter un tueur en série menaçant d’assassiner un prêtre dans une église, et que le personnage de Steven Seagal était censé l’éliminer juste à temps. Avant de tourner la scène, alors qu’il rencontrait Seagal pour la toute première fois, Tobolowsky a donc dû convaincre ce dernier de suivre le scénario.

“Je pense que cela serait probablement mieux si je ne te tuais pas”, lui a en effet déclaré Seagal, toujours selon l’interview de Cut. “Je pense que c’est mal de continuer à apporter cette violence dans le monde. Nous créons une société de plus en plus malade en amenant ce genre de choses dans le monde.”

Stephen Tobolowsky lui a alors répondu en faisant intervenir la psychologie de son personnage :

“Je comprends ça, mais ce cas précis pourrait être une exception. Lorsque je regarde ma vie en tant que serial killer, je me sens piégé dans cette âme brisée que j’habite. Cela m’aiderait beaucoup par rapport à ma réincarnation si tu pouvais me tuer, afin que je puisse quitter ce corps et transcender dans une meilleure vie, dans un meilleur corps. (…) Tu rendrais un fier service à tout le monde, tu enlèverais le mal du monde, et tu m’offrirais une nouvelle chance dans la vie, dans un nouveau corps, dans un futur proche.”

Convaincu par ce discours, Steven Seagal a alors accepté de jouer son rôle et de tuer le personnage de Tobolowsky dans la scène, ainsi que l’explique ce dernier. Pourtant, deux mois après le tournage de la séquence, le comédien a reçu un coup de téléphone des plus singuliers de la part du réalisateur.

Le problème ? Alors qu’il filmait ses autres scènes, Seagal y avait incorporé des lignes de dialogues dans lesquels il se félicitait de ne pas avoir tué “le gars dans l’église”. Tobolowsky a donc dû revenir pour enregistrer une réplique postsynchronisée laissant entendre que son personnage était toujours en vie après avoir été abattu par Seagal. Réplique qui n’a finalement pas été utilisée dans le montage final du film.

Ainsi que chacun le sait, cette décision de Steven Seagal s’est avérée très passagère, et l’acteur a donc continué à tuer ses ennemis à l’écran bien après le tournage de L’Ombre blanche.

(Re)découvrez l’épisode spéciale d'”Escale à Nanarland” dédié à Steven Seagal…

L'acteur de la semaine : Steven Seagal; L'extrait en plus : "Terrain miné"; Rubrique "La loi c'est moi"; L'extrait en trop : "Hors limites"; La suite sur www.nanarland.com

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