À chaque patrouille, les policiers de Celaya (Mexique) savent qu’ils risquent leur vie. Ils emmènent avec eux les journalistes de France Télévisions dans ce qu’ils appellent la “zone rouge”, un quartier où ils sont, à chaque instant, prêts à ouvrir le feu. “Les gangs envoient des hommes à moto qui sont chargés de nous surveiller”, explique un policier. Chaque deux-roues est observé avec nervosité, car ici, une vingtaine de policiers a été tuée depuis le début de l’année 2024, le plus souvent dans des embuscades.

Des policiers pris pour cible en dehors de leur service

Celaya, 500 000 habitants, est le théâtre d’une guerre sanglante menée par les cartels. Les postes de police sont attaqués à la grenade. Le quotidien des agents est fait de courses-poursuites avec les narcotrafiquants, et de fusillades en plein jour, au cœur de la ville. Sur les trottoirs, les cadavres de victimes s’accumulent. Il y a quelques semaines, un commissariat a été pris pour cible au milieu de la nuit, avec des tirs de balles de calibre 50. Les policiers sont aussi pris pour cible en dehors de leur service. Des règlements de compte qui touchent également les commerçants. Le message est clair : tout le monde doit se plier à la loi des cartels. Près de 500 personnes ont été tuées en 2023 à Celaya.

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