Victoria’s Secret: ange ou démon?

En plus d’être une marque culte pour la gent masculine, Victoria’s Secret est une griffe engagée. Et lorsqu’elle lance en 2007 des produits équitables fabriqués en Afrique, elle est loin de se douter que des enfants seront exploités pour réaliser ces produits. Aujourd’hui, VS ouvre l’enquête.

Difficile à croire, mais quand les responsables de Victoria’s Secret ont découvert le pot aux roses, ils ont du tomber de haut. Leur programme équitable basé au Burkina Faso, utilisant du coton équitable, bat et abuse certains enfants employés. Ce qui a évidemment fait monter au créneau Tammy Robert Myers, le président de Limited Brands Inc’s, qui détient Victoria’s Secret. «Les allégations décrivent un comportement contraire aux valeurs de notre compagnie et contraire au code du travail et à l’attitude que nous demandons à tous nos fournisseurs d’avoir. Notre éthique prohibe tout particulièrement le travail des enfants. Nous sommes vigoureusement engagés avec les parties concernées pour enquêter sur ce problème», a-t-il expliqué.

Mis en cause, le fermier producteur de coton organique, Victorien Kamboule, n’a visiblement pas respecté la charte Victoria’s Secret. Bloomberg Market, dépêché sur les lieux, a ainsi révélé que le burkinabé exploitait et battait des enfants, comme Clarisse Kambire, 13 ans. «Mais si je laisse l’enfant partir, comment pourrais-je travailler?, a confié Kamboule. Je la bats parfois. C’est quand je lui donne du travail et qu’elle ne le fait pas.» Depuis 2007, la griffe de lingerie sexy –dont le show rassemble chaque année les foules– a lancé son programme équitable, pour soutenir les populations locales les plus fragiles, notamment les femmes et les enfants. Une initiative plébiscitée, disponible en boutique depuis 2009 sous le slogan «Bon pour les femmes. Bon pour les enfants qui en dépendent.»

Il était temps que Victoria’s Secret reprenne les choses en main…

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