Une étude confirme les bienfaits du régime méditerranéen
Loué depuis plusieurs dizaines d’années pour ses qualités nutritionnelles, le régime méditerranéen compile les bons points. D’ailleurs,une récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine (Predimed) confirme les bienfaits de ce régime qui permettrait de réduire 30% le risque de développer des
maladies cardiovasculaires.
Selon l'étude Predimed, le régime méditerranéen pourrait réduire les risques cardiovasculaires de 30 %.
Souvent cité comme exemplaire par les nutritionnistes, le régime méditerranéen – également appelé
régime crétois- se caractérise par sa richesse en végétaux (huile d’olive, noix,
fruits et légumes), en poisson et en vin rouge. A l’inverse, les apports en viande rouge sont assez faibles.Un régime pauvre en viandeHistoriquement, les bienfaits de ce régime ont été découverts en 1948, par des nutritionnistes qui se sont intéressés au mode de vie des Crétois. Mais c’est le chercheur Ancel Keys qui, en 1952, révèle à l’ensemble de la communauté scientifique les bénéfices du régime crétois sur la santé cardiovasculaire. Plus de 60 ans plus tard, c’est une équipe de chercheurs espagnols de l’Université de Barcelone qui s’intéresse aux effets de ce régime séculaire sur la santé du cœur et du cerveau.Pour ce faire, un total de 7447 personnes âgées de 55 à 80 ans – dont 57 % de femmes – ont été enrôlées. Les participants ne devaient pas avoir de maladies cardiovasculaires mais être à risque. Ensuite, ils ont été divisés en trois groupes :
- Un premier qui a suivi un régime méditerranéen traditionnel, avec en plus la consommation d’au moins 4 cuillères à soupe d’huile d’olive quotidiennes;
- Un second groupe, également soumis au régime méditerranéen, qui devait consommer 30 grammes environ d’un assortiment de noix, d’amandes et de noisettes tous les jours au lieu de l’huile d’olive;
- Un groupe témoin (à qui il était tout de même conseillé de réduire l’apport en
graisses)
Une régime méditerranéen enrichi en huile d’olive ou en noixDans les deux premiers groupes, l’objectif était de consommer chaque jour : au moins 3 portions de fruits, 2 de légumes au moins et chaque semaine : 3 portions de
poissons et fruits de mer (surtout du poisson gras), éviter autant que possible la viande rouge (limitée si possible à une portion par semaine) et privilégier de la viande blanche (poulet). Ils ont aussi été fortement encouragés à ne pas consommer de pâtisseries et de biscuits industriels, et à limiter leur consommation de produits laitiers et de charcuterie.Les amateurs de vin rouge pouvaient s’en donner à cœur joie : il leur était conseillé de boire au minimum un verre par jour (soit 7 par semaine). Parallèlement à cela, les participants étaient encouragés à boire moins d’un soda par jour et de limiter les sucreries et autres biscuits industriels à 3 portions par semaine.Enfin, le groupe contrôle avait peu ou prou les mêmes recommandations, huile d’olive et noix en moins.Il a été demandé aux participants de suivre ces conseils diététiques sur le long terme. Pour s’en assurer, les chercheurs disposaient de deux tests biologiques : la mesure de l’hydroxytyrosole dans l’urine, un marqueur de la consommation d’huile d’olive et la teneur d’acide linolénique dans le sang pour les noix et amandes.Une réduction des risques cardiovasculaires de 30 %La plupart des participants ont bien suivi le régime qui leur était assigné et ce, sur une durée moyenne de 4,8 ans. Après analyses, les chercheurs ont constaté que le risque cardiovasculaire était réduit de 30 % chez ceux qui avaient suivi un régime méditerranéen (supplémenté en huile ou en noix), sachant que ces personnes n’avaient pas, à la base, de
maladie cardiovasculaire.“Nous avons constaté qu’un régime alimentaire méditerranéen sans restriction quantitative, complété avec des cuillerées d’huile d’olive ou des noix, réduisait substantiellement le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral graves chez des personnes qui risquent davantage de développer des maladies cardiovasculaires“, écrivent les auteurs de cette étude, dirigée par le Dr Ramon Estruch, professeur de médecine à l’université de Barcelone.Les auteurs estiment que “les compléments d’huile d’olive et de noix expliquent probablement la plupart des bienfaits observés du régime méditerranéen dans les deux groupes“.Selon eux, l’étude permet de comparer les effets de cette alimentation à ceux du régime dit occidental courant, dans lequel viande rouge, aliments industriels et sodas occupent une grande place. Au final, cette étude Predimed confirme donc les bienfaits de ce régime séculaire et apporte de l’eau au moulin des spécialistes qui conseillent de l’adopter pour garder un coeur en pleine forme.Yamina Saïdj avec AFP-RelaxnewsSource :
Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet, R. Estruch and al, NEJM, 25 février 2013Click Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019