Sida : le nombre de nouveaux cas est stable, 6 100 en 2011
Le nombre de nouveaux diagnostics d’infection au VIH est relativement stable depuis 2007, selon les dernières données de l’Institut de veille sanitaire(InVS) qui annonce 6100nouveaux cas en 2011 dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire consacré au sida, diffusé exceptionnellement un vendredi, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Les hommes homosexuels et les hétérosexuels nés à l'étranger représentent 80% des nouvelles infections au VIH.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) et les personnes nées à l’étranger contaminées lors de rapports hétérosexuels représentent toujours la majorité de ces nouvelles infections par le virus du
sida, à hauteur chacune de 40 % des découvertes de séropositivité en 2001, peut-on lire dans un communiqué de l’InVS.Les hommes homosexuels constituent en outre le seul groupe où le nombre de découvertes de séropositivité est en augmentation depuis 2003 (+30 %), contrairement aux hétérosexuels nés à l’étranger chez lesquels l’incidence diminue sensiblement, surtout chez les femmes (-42 %), poursuivent les auteurs. Dans les autres populations, les hétérosexuels nés en France ou les usagers de drogues par voie intraveineuse, le nombre de nouveaux diagnostics d’infection par le VIH stagne.La Guyane, région la plus fortement touchée par l’infection au VIHLa Guyane, la Guadeloupe et l’Île-de-France restent largement en tête des régions connaissant la plus forte incidence d’infections au VIH, avec respectivement 914, 401 et 222 découvertes par million d’habitants, quand les taux régionaux ne dépassent pas 82 nouveaux diagnostics par habitant.L’InVS indique par ailleurs que le nombre de dépistages de l’infection au VIH n’a jamais été aussi élevé depuis 5 ans, atteignant près de 5,2 millions de sérologies VIH en 2011, soit 79 sérologies pour 1 000 habitants. Pour l’InVS, c’est l’élargissement du dépistage préconisé fin 2010 qui expliquerait l’augmentation de 4 % observée entre 2010 et 2011.Autre chiffre stable : celui de la proportion de sérologies positives au VIH découvertes à un stade tardif. Elle est de 29 % et concerne essentiellement les hétérosexuels.14 % des homosexuels n’ont jamais réalisé de test de dépistage du VIHLa 14ème édition de l’Enquête Presse Gays et Lesbiennes, réalisée auprès de 15 000 homosexuels (11 000 hommes et 4 000 femmes), se révèle par ailleurs assez inquiétante avec une proportion relativement importante (14 %) d’homosexuels, hommes ou femmes, déclarant n’avoir jamais réalisé de test de dépistage du VIH.Surtout, 38 % des 10 000 hommes homosexuels ayant répondu au questionnaire diffusé sur le site
www.enquetegayslesbiennes.fr admettent avoir eu des comportements à risque au cours de 12 derniers mois, en ayant des relations sexuelles avec des partenaires masculins de statut VIH inconnu ou différent. En 2004, ils étaient 33 % à avoir répondu par l’affirmative à la même question. Cette augmentation des comportements à risque, observée depuis quelques années déjà, n’est pas sans inquiéter les spécialistes qui y voient un relâchement des comportements de prévention à l’égard d’une infection que l’on ne sait pourtant toujours pas guérir, et qui a fait 1,7 million de victimes en 2011*.Le sida fait de moins en moins peurLes résultats de l’enquête ANRS-KABP le montrent bien, l’infection par le VIH et le sida font moins peur qu’avant, même si la crainte d’avoir été infecté augmente, notamment chez les plus jeunes. Paradoxe, cette crainte ne se traduit pas, chez les 18-30 ans, par une utilisation plus importante du préservatif, au contraire : seuls 34% des jeunes hommes et 23 % des jeunes femmes déclarent en avoir utilisé un lors de leur dernier rapport, contre respectivement 40 % et 30 %. Mieux traitée avec des antirétroviraux plus efficaces, l’infection est de fait moins visible. Les jeunes sont d’ailleurs de moins en moins nombreux à connaître une personne infectée dans leur entourage (15,3 % en 2010 contre 21,8 % en 1998). Conséquence ou non de cet situation, mais aussi probablement d’une moindre communication de la part des autorités sanitaires sur le sujet, ces jeunes ont une moins bonne connaissance des mécanismes de transmission du VIH. L’InVS recommande donc une nouvelle fois de “renforcer les stratégies de communication face au relâchement des comportements de prévention“.Amélie Pelletier
Sources
– “Journée mondiale de lutte contre le sida : données épidémiologiques sur l’infection à VIH et les IST en France“, InVS, communiqué de presse, 30 novembre 2012.- “BEH, numéro thématique – VIH/sida en France : données de surveillance et études“, 1er décembre 2012 / n°46-47.- Diapositives clés sur les données épidémiologiques, Unaids (
accessible sur Internet).Click Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers