Pour en finir avec les clichés sur Woody Allen

On dit souvent n’importe quoi à propos de lui. Exemple : “que ses films sont si bons qu’il aurait pu remporter la Palme à chacune de ses venues ici”. C’est faux. Même la première fois, en 1979, avec Manhattan, un de ses meilleurs films indubitablement, on ne voit pas comment il aurait pu empêcher le jury de récompenser Francis Coppola (Apocalypse now) et Wolker Schlondorff (Le tambour). Soit deux hélicoptères contre un papillon. Circulez.

L’année de Paris Texas (1984) il n’eut que Broadway Dany Rose à nous proposer. Mouais. Quant à l’année du Pianiste (Polanski, 2002), Woody, lui, n’eut qu’Hollywood ending à nous siffloter : charmant, ok, mais aussitôt zappé.

Non, la seule fois où il aurait (vraiment) pu repartir avec le Chopard c’était en 2005. Pour Match point. Depuis des années on disait encore n’importe quoi, “qu’il se faisait vieux, qu’il ne se renouvelait pas” et boum : dans nos gueules cette histoire de meurtre passionnel commis en toute impunité et avec une fortune inouïe.

Woody n’a jamais voulu de la compétition. Dieu sait pourtant que cet homme aime le sport. Mais pas avec dix arbitres dans le jury.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *