Photos – Sacha Distel, 10 ans déjà
Sacha Distel a vécu 71 ans. Sept décennies durant lesquelles cet excellent guitariste a su puiser l’inspiration auprès des nombreuses muses qui l’entouraient. Actrices, chanteuses, compagnes, connaissances d’un soir ou amies sincères, les femmes ont sans aucun doute été un moteur important dans sa carrière.
Sa carrière de chanteur, Sacha Distel la débute au bras d’une des plus belles femmes de l’époque, Brigitte Bardot. Il la rencontre un soir, en plein Paris et se propose de lui enseigner la guitare. Le jeune homme de 25 ans manie l’instrument avec brio et commence tout juste à se produire dans les bars à jazz de Saint-Germain-des-Prés. Très rapidement, sa dextérité impressionne. A l’époque, peu de gens le savent, mais Sacha est allé à la meilleure école possible.
Des années auparavant, alors qu’il n’est encore qu’un adolescent, Sacha Distel est repéré par le grand Ray Ventura. Facile, Ray est son oncle. Et lorsqu’il voit que son neveu couve une véritable passion pour la musique, et la guitare en particulier, il le prend sous son aile. Au lieu de passer des heures perdu face à un mur à essayer d’enchaîner quelques accords approximatifs, Sacha passe ses soirées et ses week-ends à observer Ventura, Stan Getz et le magnifique Django Reinhardt martyriser les cordes pour en sortir les mélodies les plus émouvantes. Dès 1947, Henri Salvador rencontre le jeune homme de 15 ans, l’apprécie et commence à lui apprendre les techniques de jeu. Dès lors, Sacha ne lâche plus son instrument.
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Pendant des années, il joue de sa guitare à n’en plus pouvoir. Bars, casinos, théâtres, en France aussi bien qu’à l’étranger. Il intègre les Noise Makers du XVIe arrondissement, mais est subitement frappé par une révélation musicale. Le be-bop. Ce style lui correspond, il en est amoureux, il le chérit comme la plus belle des conquêtes et lui crée même un groupe: Les aficionados du cool jazz et du be-bop. Certes, les noms de groupes de l’époque ne sont franchement pas terribles, mais leur musique fait mouche. Après plusieurs succès, Sacha se tourne vers une carrière solo. Là encore il passe le plus clair de son temps sur scène, chante en fixant les yeux remplis d’émotion de ses spectatrices et leur écrit des textes sur mesure. Pourtant, cette carrière brillante était loin d’être gagnée d’avance.
Avant d’être Sacha Distel, celui qui chante devant la reine d’Angleterre en 1971 et s’affiche au bras des plus belles femmes de son temps, Sacha se faisait appeler Alexandre. Non pas qu’il ait eu honte de son nom. Non. Sacha était juif. Il fallait qu’il se cache et qu’il maquille son nom. Son père, un chimiste russe, confie son fils à l’une de ses employées de maison lorsqu’il voit les Allemands arriver en France. Sacha passe alors plusieurs années de la guerre, caché dans un collège de Laval avec 13 autres enfants juifs. Il ne quitte sa cachette qu’à la libération de la ville, en août 1944.
Lorsque le succès lui sourit des années plus tard, Sacha ne le boude pas. Il accepte plusieurs rôles dans des longs métrages et se met également à présenter des émissions télévisées. En parallèle de sa carrière, Sacha trouve enfin l’âme sœur. Il épouse la skieuse française Francine Bréaud. Un an plus tard, en 1964, les jeunes mariés ont leur premier enfant, Laurent. Puis leur second, Julien, en 1967. Les années suivantes, il arrive à Sacha Distel de s’éloigner du droit chemin mais sa femme lui reste fidèle, et le musicien finit toujours par revenir. Le couple reste marié durant plus de quarante ans et la mort les sépare finalement en juillet 2004. Cela fait 10 ans aujourd’hui que Sacha Distel s’en est allé, et Francine n’a toujours pas songé à se remettre en couple…
(Crédit photo: Getty)
Crédits photos : Photoshot