"On apporte des solutions et une expertise très recherchées" : les TPE françaises plébiscitées en Chine
L’un des objectifs du déplacement en Chine d’Emmanuel Macron est de relancer les relations commerciales. En termes de parts de marché et d’investissements, la France est loin derrière l’Allemagne, mais ce qui fait le succès des Français en Chine, c’est un réseau de centaines de toutes petites entreprises. De petits patrons qui se sont lancés dans l’aventure chinoise, comme Natacha Tarascon qui produit et commercialise des produits cosmétiques pour enfants à Shanghai. Un parcours en Chine pas toujours très simple. “Le démarrage est compliqué, explique-t-elle. La réglementation change assez régulièrement. On s’entraide énormément pour pouvoir suivre. Effectivement, il faut être vraiment à la page, quasiment au quotidien. Ça évolue très vite et surtout, c’est souvent rétroactif. Donc ça nous est déjà arrivé de lancer un produit, la loi est passée quelques semaines après et du coup, on n’a pas eu le certificat de vente.”
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Autre exemple de succès, un ingénieur français de Nankin. Adrien Peulvast vend aux Chinois des systèmes informatiques qui permettent de gérer de façon automatique les aiguillages ferroviaires. Avec seulement dix salariés, il équipe déjà les métros de plusieurs grandes villes comme Pékin. Et là, c’est le savoir-faire français qui est à l’origine de son succès. “Historiquement, c’est la France qui a inventé ces systèmes modernes de signalisation, comme la ligne 14 à Paris, qui est automatique, rappelle-t-il. Ce sont donc des compétences qui sont recherchées en Chine parce qu’elle a maintenant le plus grand réseau du monde en grande vitesse. Il y a 40 000 kilomètres de lignes à grande vitesse et en métro, il y a 10 000 kilomètres. Donc on apporte des solutions et une expertise qui sont très recherchées.”
Pendant la période Covid, toutes ces TPE françaises ont connu trois années difficiles. Aujourd’hui, les autorités chinoises tiennent des propos rassurants sur la reprise. Mais dans son entreprise de cosmétiques, Natacha Tarascon se veut prudente : “Je ne peux pas dire que ça repart fort et que c’est l’explosion totale. On sent encore qu’on est en période de ‘savings’ [économies], c’est-à-dire que je sens que les personnes ont envie de consommer, ça consomme, mais ça reste encore très discret.”
“Beaucoup d’indicateurs nous disent qu’à partir du mois de juin-juillet, ça devrait être une vraie relance. Mais pour l’instant, on la sent, mais ce n’est pas flagrant.”
Natasha Tarascon, patronne de Doucéa
à franceinfo
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