Les liens sociaux en face à face pour éviter la dépression
Pour éviter le risque de dépression, mieux vaut un contact visuel et une relation en face à face répétée plutôt que des échanges de mails ou des coups de téléphone, souligne une étude américaine qui vient de paraître dans la revue Journal of the American Geriatrics Society.
En famille ou entre amis, les liens sociaux sont inestimables pour la santé mentale et cela quel que soit son âge.
Les liens sociaux sont inestimables pour la santé mentale et cela quel que soit son âge, en particulier chez les personnes de plus de 50 ans. Tel est le constat fait de longue date par la recherche.Une étude sur 6 ans chez des adultes de plus de 50 ansCette étude menée par des chercheurs de l’université de la santé et des sciences de l’Oregon, États-Unis est néanmoins la première dans son genre à s’intéresser au rôle joué par les différents modes de communication pour protéger ses proches ou ses amis.L’équipe a exploité les données issues de l’étude longitudinale menée par l’université de l’Oregon et intitulée : “L’enquête sur la santé et les retraites“ (Health and retirement survey), dans laquelle 11.000 adultes de plus de 50 ans ont été sondés entre 2004 et 2010.L’enquête a été effectuée en cycles tous les 2 ans de façon à ce que les chercheurs puissent suivre les progrès des participants.Mieux vaut avoir des liens en face à face que téléphoniques ou par e-mailUn certain nombre de facteurs sociaux et de critères liés à l’état de santé ont été mesurés dont le temps passé à fréquenter des amis ou des proches, ainsi que les signes de
dépression rapportés par les participants. Les chercheurs ont également exploré la nature et la fréquence de ces liens soit combien de fois par semaine ou par mois les seniors écrivaient, téléphonaient, voyaient ou envoyaient des mails à leurs proches.
Leurs conclusions, publiées le 5 octobre dans la revue Journal of the American Geriatrics Society indiquent que les volontaires qui avaient passé physiquement du temps en famille ou avec des amis, au moins à trois reprises dans la semaine, présentaient le moins de signes de dépression. C’était le cas pour seulement 6,5 % d’entre eux.A contrario, ceux qui interagissaient moins fréquemment en face à face avec leurs proches, tous les mois ou moins souvent, avaient deux fois plus de chances de montrer des signes dépressifs.Cultiver les interactions sociales directes à tout âgeL’étude a également détecté des corrélations entre le type de personne fréquenté et le risque de signes dépressifs. Les volontaires âgés de 50 à 69 ans qui avaient des contacts avec leurs amis montraient moins de risque. Ceux de plus de 70 ans retiraient plus de bénéfices lors de contacts directs avec leur famille et enfants.“Les coups de téléphone et les technologies numériques de communication avec ses amis ou les membres de sa famille n’ont pas le même pouvoir que les interactions sociales directes pour aider à éviter la dépression“, explique Alan Téo, l’auteur principal de cette étude.Selon le scientifique, cette conclusion ne s’applique pas seulement aux seniors mais à l’ensemble de la population et programmer un peu de temps avec ses poches pourrait s’avérer “un traitement préventif comme on prend régulièrement des vitamines“.AFP/RelaxnewsSource : Teo AR, Choi H, Andrea SB, Valenstein M et al. Does mode of contact with different types of social relationships predict depression in older adults ? Evidence from a nationally representative survey. J Am Geriatr Soc 2015 Oct 6. Doi: 10.1111/jgs.13667 (
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