La césarienne sur demande : une pratique courante ?
Le 6 décembre, l’Hôpital américain de Paris organisait un congrès intitulé “césarienne sur demande maternelle : limites et enjeux”. Le but ce congrès était de comprendre pourquoi certaines femmes demandent une césarienne, même en l’absence d’indication maternelle ou foetale.
Sommaire
- La césarienne : de plus en plus demandée
- Les raisons d’une césarienne sur demande
- La césarienne n’est pas sans risques
Le nombre de césariennes augmente d’année en année. Peurs de l’accouchement, de la douleur, souvenirs douloureux d’anciens accouchements… De nombreuses femmes demandent maintenant d’accoucher par césarienne, même en l’absence d’indication maternelle ou foetale. On appelle ça “la césarienne sur demande”. Vendredi 6 décembre, l’Hôpital américain de Paris, organisait un congrès sur “la césarienne à la demande : limites et enjeux.” La césarienne : de plus en plus demandéeLes
césariennes deviennent de plus en plus fréquentes dans le monde. En 15 ans, les chiffres ont quasiment doublé. En 2015, 21 % des accouchements dans le monde étaient des césariennes, alors que seuls 10 à 15 % étaient réellement nécessaires pour raisons médicales. En octobre 2018, dans un article pour the Lancet,
des gynécologues, s’inquiétaient de la hausse importante du nombre de césariennes sur demande maternelle pratiquées dans le monde.Aucun chiffre n’est connu pour mesurer cette pratique.
Selon une étude menée par l’HAS, pour 100 accouchements, 19 sont réalisés par césariennes dont 7 étaient programmées. Aux Etats-Unis,
l’Institut National de la Santé, estime qu’entre 4 et 18% des césariennes sont faites sur demande maternelle.“La césarienne sur demande concerne un très petit nombre de patientes mais ouvre sur beaucoup de réflexions. Notamment de comprendre que l’accouchement est une véritable expérience, parfois traumatique et qu’on a besoin d’écouter les femmes différemment,” a expliqué Caroline Geyl, gynécologue dans le service de maternité à l’Hôpital américain au quotidien 20 minutes.Les raisons d’une césarienne sur demandeLa césarienne est une opération chirurgicale pratiquée pour la sécurité de la mère et de l’enfant. Elle peut être pratiquée si les dimensions du bassin de la mère sont insuffisantes comparées à la taille de l’enfant, si le col reste insuffisamment dilaté ou si le bébé se présente dans une mauvaise position. De plus, cette opération peut également être réalisée en cas d’hémorragie maternelle, de grossesse multiple ou de souffrance foetale.Pourquoi les femmes choisissent-elles la césarienne sur demande pour accoucher ? Peur de la douleur, des déchirures, de l’épisiotomie, besoin de contrôle… ou souvent suite à des récits catastrophiques d’accouchements par voies basses. De plus, l’intervention étant planifiée, le couple se sent plus à l’aise et peut s’organiser en amont. La césarienne n’est pas sans risquesL’accouchement par césarienne présente peu de risques pour le bébé, mais la procédure chirurgicale n’est pas sans risque pour la jeune maman. Les
complications possibles de cette procédure sont l’
hémorragie, l’infection, l’
embolie pulmonaire… Le taux de mortalité pendant l’accouchement, bien que faible, serait quatre à cinq fois plus élevé pour une césarienne que lors d’un accouchement par voie basse. De plus, il faut noter qu’une première césarienne augmente le risque d’un nouveau recours à cette pratique lors d’une prochaine grossesse en raison d’un risque de rupture lors des contractions utérines. Après la césarienne, le plus difficile pour la maman, c’est la cicatrice et les soins post opératoires. Il est important de prendre soins de sa cicatrice les premiers jours après l’opération car cela jouera sur le devenir de la cicatrice. Vous trouverez tous nos conseils pour bien s’occuper de sa cicatrice
ici.L’Hôpital américain effectue dix fois plus de césariennes sur demande que la moyenne des autres hôpitaux. Entre septembre 2018 et novembre 2019, ils ont pratiqué 18 césariennes sur demande, soit 7 % des césariennes réalisées sur l’année.L’Hôpital américain propose désormais un accompagnement spécifique aux jeunes femmes souhaitant accoucher par césarienne. Elles doivent rencontrer des pédopsychiatres, des sophrologues et des acupuncteurs qui les accompagneront tout au long de leur parcours. Elles doivent de plus signer un document, qui mettra à l’abri l’hôpital d’éventuelles poursuites si la césarienne tourne mal.Click Here: cheap nrl jerseys