Kad Merad: « Avec Dany, nous sommes des gentlemen »
Mercredi, Kad Merad est à l’affiche de Supercondriaque, le nouveau film de Dany Boon. Six ans après le phénomène Bienvenue chez les Ch’tis, les deux acteurs se retrouvent et leur complicité jaillit de l’écran. Nous avons rencontré Kad lors du dernier festival de l’Alpe d’Huez, où le film était présenté le soir de l’ouverture.
Gala: Avez-vous accepté ce rôle les yeux fermés parce que c’était Dany Boon qui vous le proposait?
Kad Merad: Non, je l’ai lu et j’ai réfléchi. Je ne l’ai accepté qu’après en avoir beaucoup parlé avec Dany. Je lui ai donné mon avis sur le scénario et apporté certaines idées qui se retrouvent dans le film. Je n’ai donc pas dit oui juste parce que c’est Dany. Ce n’est pas possible. Même avaec Olivier ça ne se passe pas comme ça.
Gala: Avec Dany Boon, avez-vous vite retrouvé vos automatismes devant la caméra?
K.M.: Dès la première seconde, le plaisir est revenu très vite. On a vécu quelque chose d’extraordinaire ensemble (les Ch’tis, ndlr) et sur ce film, les personnages permettent cette complicité.
Gala: Dany Boon a écrit deux films pour vous, n’avez-vous pas envie de le faire à votre tour?
K.M.: Si, mais même si Dany est une Rolls, c’est difficile d’écrire pour lui. Et en fait, je n’y pense pas. Mais je devrais. Je vais y réfléchir, merci de me l’avoir suggéré.
Gala: Cette complicité ne rend-elle pas difficile l’intégration de nouveaux acteurs, comme Alice Pol dans Supercondriaque?
K.M.: Non, parce que j’adore l’idée de la troupe. J’ai besoin de partager et avec Dany, on est suffisamment respectueux des autres pour les inclure dans notre délire. Nous sommes des gentlemen, nous avons été éduqués de bonne façon, dans le respect.
Gala: La filiation avec Bourvil et Louis de Funès, qui revient souvent à votre sujet, vous l’acceptez?
K.M.: Oui complètement. Il vaut mieux être comparé à ces gens-là, le duo parfait, le petit nerveux de mauvaise fois contre le tendre, timide et fragile. Cela ne me gêne pas. C’est flatteur d’être comparé à des immenses acteurs et des gens aussi populaires, mais nous sommes très différents, le cinéma a évolué, la médiatisation aussi. Il y a un nombre d’interviews télés maintenant, c’est incroyable. Les gens disent: «On n’arrête pas de vous voir». Ce n’est pas de notre faute, tout est repris aujourd’hui avec internet, les bêtisiers etc.