“Je ne suis pas raciste mais je veux défendre mon Italie” : les soutiens de Matteo Salvini s’organisent contre le gouvernement en place
“Je suis ici pour signer parce que j’aime la droite”, explique Giani, un Italien venu apporter son soutien à Matteo Salvini. Le leader de la Ligue, écarté du pouvoir au mois d’août, a appelé tous ses militants à monter leurs muscles ce week-end un peu partout en Italie. Il veut recueillir un maximum de signatures contre le nouveau pouvoir en place qu’il qualifie de “gouvernement des sièges, des taxes et de l’invasion”.Un gouvernement qui n’est pas “légitime”Les ligues locales se sont organisées sur les places des villes et villages. À Santa Marinella, cité balnéaire de 20 000 habitants sur le littoral au nord de Rome, des militants ont installé une table devant une boutique qui vend du miel et de la camomille. En passant, des personnes s’arrêtent pour signer la pétition. Wanda a même réussi à motiver son époux : “Nous sommes tous de droite dans la famille, donc ça se passe bien, même si je cherche à amener mon mari de mon côté. Aujourd’hui, j’ai gagné, il a signé !” Giani vote d’habitude pour Fratelli d’Italia qu’il trouve plus modéré que la Ligue mais cet homme souhaite que les droites s’unissent. “Le gouvernement actuel de la gauche, ce n’est pas possible !”, explique-t-il devant sa femme.Cette majorité qui s’est créée dans les palais ne représente pas la majorité dans le pays.Roberta Felicià franceinfoÀ Santa Marinella et Santa Severa, tout le monde connaît Roberta Felici, une femme qui se présente comme “le coordinateur de la Ligue”, une appellation qu’elle n’imagine qu’au masculin. Pour elle, le pouvoir en place n’est pas légitime. “On a appris hier que seulement 20 000 personnes ont approuvé une alliance entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate. Cela n’a pas de sens, cela n’a rien de démocratique”, explique Roberta Felici.Contre l’immigration illégaleLe refus de l’immigration illégale rassemble également les militants. Angelo a vécu 25 ans en Allemagne, il est revenu parce qu’il croit en Salvini : “Il y aura bientôt en Italie une invasion de sans-papiers, de personnes qui n’auront pas d’avenir dans notre pays, qui vont ruiner notre avenir. Je ne suis pas raciste, mais j’aime mon Italie et je veux la défendre.” En près de deux heures samedi, une petite centaine de personnes ont signé la pétition pour s’opposer au nouveau gouvernement. La Ligue locale remet cela dimanche avant le rendez-vous de Rome le 19 octobre. Les militants de Santa Marinella rejoindront Matteo Salvini sur la place Saint Jean de Latran d’habitude réservée à la gauche, pour une “grande journée de la fierté italienne”.
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