Interview- Anne Roumanoff, une bonne tête de marraine!

Ce soir, c’est le début du 24e Téléthon. Trente heures de direct sur France Télévisions au cours desquelles de nombreuses associations se mobilisent afin d’inciter les gens à faire des dons. Après , a accepté d’être la marraine cette année. Elle nous explique ce qu’un tel engagement représente pour elle.

C’est la première fois que vous vous engagez pour une cause?
Non. Je dois avoir une tête de marraine, car on me demande tout le temps d’être marraine d’associations.

En quoi consiste le rôle de marraine?

C’est un rôle de témoin, de passeur et d’incitateur. J’adore poser des questions aux gens, je suis curieuse, je pourrai donc aider à éclaircir certains points. Je vais également essayer d’insuffler de l’énergie et de la bonne humeur. Je suis épaulée par deux grands professionnels que sont

et Nagui, qui ont beaucoup plus d’expérience que moi dans cette aventure télévisuelle.

Cela vous angoisse ?

Non, ça ne m’angoisse pas et ça ne m’excite pas non plus. Ce ne sont pas les mots. Je suis très consciente de l’importance que cela représente pour les familles, les enfants malades et les chercheurs. Pour eux, ce n’est pas un truc léger: le Téléthon, c’est vital. Dire que je suis investie d’une mission est un peu prétentieux, mais je suis consciente des tenants et des aboutissants, qu’il faut trouver en deux jours le budget de fonctionnement d’un an. Il faut quand même rappeler que le Téléthon, c’est le week-end qui donne de la visibilité aux personnes en situation de handicap, à toutes celles qui sont en fauteuil.

Vous avez rencontré des malades?
Pour préparer le Téléthon, j’ai fait trois reportages, dont un dans un petit village situé au-dessus de Nice, avec un petit garçon qui s’appelle Edgar et qui souffre d’une amyotrophie spinale. Tout son village est mobilisé autour de lui, il y a une énergie incroyable. Quand j’ai demandé à sa mère comment elle tenait le coup, elle m’a répondu que c’était grâce à l’amour. Il est important de dire aux gens que le Téléthon ce n’est pas juste «on donne de l’argent». Dans la société individualiste dans laquelle on vit, où chacun ne pense qu’à sa gueule, c’est aussi un lien social incroyable qui relie les gens entre eux. Ce sont des valeurs d’amour, de générosité, d’humanité et je trouve ça super beau, essentiel et fondamental.

L’un des combats du Téléthon cette année ne sera-t-il pas de l’aider à continuer l’année prochaine?
Le Téléthon existe depuis bientôt 25 ans, il est ancré en profondeur dans le tissu associatif français. Je trouverai dommage de l’arrêter pour de mauvaises raisons. Maintenant, le moderniser, pourquoi pas. Ce n’est pas une émission faite pour l’audience, mais pour récolter de l’argent. Moi-même, la première, en tant que spectatrice, je ne le regarde pas en entier. Cinq, dix minutes, je donne, je zappe… Le chiffre essentiel à rappeler c’est que le Téléthon ne représente que 3% de la générosité des Français. 97%, ça laisse de la place pour les autres quand même…

Pourquoi le Téléthon suscite-t-il la polémique depuis trois ans?
Cela marche bien, donc suscite des jalousies, des envies. On sait très bien comment ça se passe à Paris: il y a des gens qu’on va attaquer, et d’autres pas. C’est comme ça. La spécificité de la mobilisation autour du Téléthon, c’est qu’elle vient de la base, elle est populaire. Ce sont des villages entiers, des femmes qui font des crêpes, des gens qui tricotent la plus grande écharpe du monde ou réalisent la plus grande statue en chocolat, des pompiers qui se baignent nus (rires). Bon, peut-être pas nus d’accord… L’émission télé ne sert qu’à relayer ce qui se passe sur le terrain.

En face est diffusée l’élection de Miss France. C’est quelque chose que vous regardez, qui vous amuse?

En général, en décembre, le week-end je travaille, je suis sur scène. Je ne regarde donc pas les Miss France, ni le Téléthon d’ailleurs. En revanche, après mon spectacle, je suis souvent allée sur le plateau du Téléthon. Maintenant, l’un n’empêche pas l’autre. On peut regarder les Miss France et donner pour le Téléthon. Mais donner de l’argent pour voter pour les Miss, non. (rires) Il faut arrêter de les opposer, il y a de la place pour tout le monde.

Pour faire vos dons, appelez le 36 37 ou allez sur le site de l’AFM

Propos recueillis par Jean-Christian Hay

Vendredi 3 décembre 2010

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