Fabrice Luchini « ne sent pas le pervers » chez Jean-Marc Ayrault

Invité de C à vous lundi, Fabrice Luchini s’est livré à une analyse politique de la France. Loin des considérations électoralistes et des clivages qui minent le pays, l’acteur a porté le débat sur un terrain plutôt inattendu.

On ne présente plus Fabrice Luchini, habitué des plateaux télés dont il est un bon client, apprécié pour ses sorties enflammées, ses moments de folie et ses envolées lyriques. Il en a une nouvelle fois fait la brillante démonstration lundi soir, sur le plateau de C à vous sur France 5.

Invité d’Anne-Sophie Lapix, Fabrice Luchini a réalisé un petit tour d’horizon des personnalités politiques majeures en France et s’est livré à une analyse aussi personnelle que drôle. A propos du Premier ministre, l’acteur a affirmé: «Jean-Marc Ayrault on sent bien que c’est un brave homme. On ne sent pas le pervers. On ne sent pas le touzard. On voit bien que Jean-Marc Ayrault, il ne se fait pas des turlutes avec DSK, avec des cochonnes… Tu vois ce que je veux dire, il n’a pas le camescope pendant qu’il y a une femme qui lui…». Se rend-il compte qu’il va trop loin? En tout cas, il ne termine pas sa phrase. Mais comme le sujet l’inspire, il poursuit: «Il n’est pas comme ça Ayrault. On sent qu’il n’a pas niqué le fisc, il ne doit pas gagner beaucoup d’argent donc il ne doit pas tellement le niquer. On sent que ce n’est pas quelqu’un de pervers. On sent que c’est un brave homme, on sent que c’est un honnête homme». Seul bémol aux yeux de Luchini: Jean-Marc Ayrault «n‘a pas écrit Voyage au bout de la nuit, c’est ça le problème.»

Quant au président de la République, Fabrice Luchini n’a pas l’intention de participer au bashing à la mode mais il se montre assez acerbe. «Moi je les aime beaucoup les hommes politiques. Hollande, je l’aime beaucoup aussi. Il ne tient plus la barraque, j’ai l’impression que la barraque n’est plus tenue du tout» confie-t-il.

Et même s’il est un peu sorti du paysage politique, le comédien glisse un petit mot sur Nicolas Sarkozy, qu’il a soutenu en 2007. «Vous savez, moi je ne déteste pas du tout Nicolas Sarkozy. Je le connais pas mal. Pour les acteurs, quand tu disais ça il y a quelques années, t’étais comme un pote à Goering. donc là je le dis maintenant il n’est plus aux affaires». Il faudrait vraiment songer à confier une émission politique à Fabrice Luchini. Il réconcilierait sans doute beaucoup de Français avec les hommes politiques.

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