Être hospitalisé pour une pneumonie augmente le risque cardiovasculaire
Etre hospitalisé pour une pneumonie augmenterait fortement le risque d’être touché par une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral ultérieurement. Selon cette étude canadienne, la pneumonie constitue un facteur de risque de maladies cardiovasculaires à surveiller.
Etre hospitalisé pour une pneumonie pourrait augmenter le risque de maladie cardiovasculaire chez les plus âgés.
La pneumonie, nouveau facteur de risque cardiovasculaire ?Les chercheurs, dont le Dr Vicente Corrales-Medina, un infectiologue et professeur adjoint de médecine à l’Université d’Ottawa, se sont appuyés sur deux vastes cohortes : une composée de 5 888 sujets âgés de 65 ans et plus enrôlés entre 1989 et 1994, et une seconde avec 15 792 sujets âgés de 45 à 64 ans enrôlés entre 1987 et 1989. Les participants ont été suivis jusqu’au 31 décembre 2010.Au total, 1 271 personnes ont fait un séjour dans un hôpital pour une
pneumonie (respectivement 591 et 680). Ils ont ensuite comparé ces dossiers sur une période de dix ans à 2 542 sujets d’un âge correspondant n’ayant pas eu cette infection.Indépendamment des autres facteurs de risque cardiovasculaire connus, de l’âge et de l’état de santé général, les résultats montrent que ceux qui ont eu une pneumonie ont tous vu leur risque de maladies cardiovasculaires augmenter (
avc,
infarctus…). Un sur-risque particulièrement important durant la première année et qui peut perdurer dix ans chez les plus âgés.Prévenir les pneumonies pour protéger son coeurA titre d’exemple, chez les 65 ans et plus, une personne ayant été hospitalisée pour une pneumonie a vu le risque de développer une pathologie cardiovasculaire quadrupler durant les trente premiers jours. Ce risque était encore double la dixième année après l’infection des poumons. Pour une femme de 72 ans avec déjà deux facteurs de risques cardiovasculaires, comme
l’hypertension et le tabagisme, le risque de développer une maladie cardiaque après une hospitalisation pour une pneumonie est passé de 31 à 90 %, précisent les auteurs.Chez les sujets de 45 à 64 ans, le risque était le plus grand pendant les deux premières années après un séjour en hôpital, mais pas au-delà. Dans ce groupe plus jeune, le risque cardiovasculaire après une pneumonie était 2,4 fois plus élevé dans les premiers 90 jours après l’infection.Des applications cliniques immédiates Il s’agit de la première étude à établir une relation entre une hospitalisation pour cette inflammation pulmonaire et la survenue de maladies cardiaques chez des personnes sans antécédent cardiovasculaire, tout en tenant compte d’autres facteurs de risques établis, expliquent les auteurs.Selon le Dr Vicente Corrales-Medina, “Cela signifie deux choses. Premièrement, c’est une raison de plus pour tout mettre en œuvre afin de prévenir la pneumonie, notamment au moyen de vaccins et d’une hygiène de base des mains. C’est particulièrement important pour les personnes âgées ou susceptibles d’avoir une maladie cardiovasculaire en raison d’autres facteurs de risque, comme le
diabète, le
tabagisme et le
cholestérol élevé. Deuxièmement, les médecins devraient élaborer un plan de soins tenant compte du fait que ces patients seront plus vulnérables aux maladies cardiovasculaires dans les semaines, les mois et les années qui suivent leur rétablissement. Ce plan pourrait inclure le dépistage et des stratégies de prévention primaire des maladies cardiovasculaires“.David Bême Sources :Association Between Hospitalization for Pneumonia and Subsequent Risk of Cardiovascular Disease – Vicente F. Corrales-Medina et al. – JAMA. 2015;313(3):264-274. doi:10.1001/jama.2014.18229. (
abstract accessible en ligne)AFP/RelaxnewsClick Here: Cheap France Rugby Jersey