Du nouveau dans les tests de dépistage du Sida

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié le premier volet de recommandations sur le dépistage de l’infection par le VIH en France. Celui-ci propose une évolution des modalités de réalisation des tests de dépistage et des préconisations et orientations sur les tests de dépistage rapide.

Le diagnostic biologique de l’infection par le VIH est réalisé en deux temps :
– Une analyse de dépistage qui permet de détecter les anticorps dirigés contre le VIH ;
– En second lieu, une analyse de confirmation qui permet d’une part de vérifier que les anticorps détectés sont bien liés à une infection par le VIH et, d’autre part, identifier le type de VIH présent (VIH1 ou VIH2).
La HAS a donné de nouvelles recommandations sur les modalités de réalisation des tests de dépistage :
– Concernant l’analyse de dépistage, il est recommandé de n’utiliser qu’une seule technique, contre deux auparavant : le test Elisa combiné est reconnu plus performant au début de l’infection ;
– Une personne peut être considérée comme non infectée par le VIH si le test de dépistage Elisa combiné est négatif six semaines après l’exposition supposée au VIH, et non plus trois mois comme auparavant. En revanche, si la personne prend un traitement préventif suite à une exposition supposée au VIH, le test de dépistage doit être réalisé trois mois après l’arrêt du traitement, comme c’est le cas actuellement. Seul un résultat négatif à l’issue de ce délai permet d’affirmer l’absence du VIH.
Les tests de dépistage rapide sont des tests unitaires. Facilement réalisables (sur sang total, salive, sérum ou plasma), ils permettent d’obtenir un résultat rapide (moins de 30 minutes en général). Leur utilisation implique néanmoins le respect de conditions précises permettant de garantir la qualité du résultat obtenu. Tout résultat positif doit faire l’objet d’un test de confirmation. Nouvelle recommandation de la HAS :
– Il est recommandé d’utiliser les tests de dépistage rapide dans certaines situations d’urgence médicale comme les accidents professionnels d’exposition au sang, les accidents d’exposition sexuelle, etc., après avoir recueilli le consentement éclairé de la personne, afin d’obtenir un diagnostic rapide et permettre une prise en charge adaptée ;
– En dehors de ces situations d’urgence, la HAS reconnaît l’intérêt potentiel des tests de dépistage rapide pour faciliter l’accès au dépistage des populations qui n’ont pas accès aux dispositifs traditionnels de dépistage. En ce sens, elle encourage la mise en place de projets expérimentaux qui permettront de confirmer les bénéfices attendus de ces tests dans le contexte français. L’évaluation de ces projets permettra de formuler des recommandations concernant les circonstances d’utilisation des tests de dépistage rapide en pratique courante en France.
Le second volet de ces recommandations, à paraître au premier semestre 2009, évaluera la pertinence d’une évolution des stratégies et du dispositif de dépistage du VIH en France, notamment dans les régions spécifiques, dont la Guyane. Il estimera en particulier l’intérêt de proposer « en routine » un dépistage du VIH à la population générale, en dehors de tout comportement à risque.Source : communiqué de presse HAS, 22 octobre 2008Click Here: camiseta seleccion argentina

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