Christine Lagarde se féminise pour le FMI

C’est plus décolletée que jamais et désirable à souhait, que s’est emparée de l’institution financière la plus puissante au monde.

Pour sa dernière participation à la séance des questions au gouvernement, Christine Lagarde, 55 ans, avait choisi une robe marine surpiquée de sequins dorés, avec manches en résille et bretelles de soutien-gorge apparentes.
Boucles d’oreilles à perles roses, grosses bagues et montre en argent, notre Normande à talons aiguilles n’avait pas non plus lésiné côté bijoux et fantaisie.

Un style un peu bling-bling, surprenant pour cette diplomate qui nous avait habitués aux tailleurs-pantalons sages et aux foulards en soie. Mais, un look calienteparfaitement assumé.
Acclamée dans l’Hémicycle, par les députés de gauche comme de droite, Christine Lagarde, outre un outing fashion, a montré hier qu’elle était avant tout «une femme», la première a être choisie pour diriger le FMI, ébranlé par l’inculpation pour viol de son précédent leader,

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Née le 1er janvier 1956 à Paris de parents enseignants, titulaire d’une maîtrise d’anglais, d’un DESS de droit social, diplômée de l’Institut d’études politiques et de la Holton Arms School de Bethesda, dans le Maryland, Christine Lagarde, mère de deux garçons (Pierre-Henri, vingt-quatre ans, et Thomas, vingt deux ans) quitte Chicago pour entrer dans le gouvernement de Villepin en 2005 comme ministre déléguée au Commerce extérieur.

La chevelure immaculée, le corps fuselé par des années de natation synchronisée, l’esprit façonné par la présidence du premier cabinet d’affaires US, Baker & McKenzie, cette avocate plutôt zen a séduit immédiatement aux Etats-Unis. Elle partage avec les Américains un goût prononcé pour la libre entreprise.

En France,son élégance bourgeoise est raillée sur les bancs de l’Assemblée, et pas seulement dans l’Opposition.Nommée à Bercy en 2007, « Super Cricri » vole au secours de la planète capitaliste. Hausse fulgurante du chômage, crash boursier, récession… Rien ne lui résiste. Et pourtant,pendant la crise, son discours ultra-rassurant lui vaut la dédicace de la chanson «Tout va très bien Madame la marquise». Et ses propos face à la hausse de prix des carburants, (elle conseille alors la bicyclette), entraînent une comparaison moqueuse avec la reine Marie-Antoinette qui préconisait la brioche quand le pain manquait.

Malgré cela, notre héroïne éclipse à son ministère tous ses prédécesseurs sous la Ve République en termes de longévité, à l’exception du recordman

. «J’ai avalé beaucoup de couleuvres», déclare-t-elle sur TF1 après sa désignation à Washington. «L’entretien que j’ai passé rassemblait 24 administrateurs. Et quand je me suis sentie interrogée pendant trois heures par ces messieurs, je me suis dit que c’était bien que les choses changent un peu», ajoute-t-elle, estimant qu’il s’agit d’une «victoire pour les femmes».

Lors des sommets, cette politicienne de charme sait réveiller des auditoires presque 100% masculins par des paroles évocatrices. Parfois très suggestive, elle aime rappeler avec un sourire coquin ses «longues nuits Dexia entourée d’hommes»…

Si Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, la banque n’aurait peut-être pas fait faillite, explique aussi celle qui apprécie que les représentantes du sexe dit faible «injectent moins de libido et de testostérone» dans les rapports de pouvoir.

Tornade blanche a la mise impeccable et au rire franc, perchée sur ses escarpins (qu’elle collectionne), notre Havraise à la silhouette athlétique donne ce conseil aux jeunes filles qui se lancent dans une carrière et souhaitent avoir des enfants: «Choisissez attentivement votre compagnon de route, et préparez-vous à avoir de courtes nuits». Notre Wonder Woman a trouvé, il y a cinq ans, ce partenaire idéal. Il s’appelle Xavier Giocanti, c’est un colosse d’origine corse. «Je m’occupe de son PIB, son plaisir intérieur brut», revendique fièrement ce chef d’entreprise installé à Marseille.

Et là est le problème. Comment notre maîtresse femme, qui avait trouvé équilibre et sex-appeal, va-t-elle s’épanouir aussi loin de son businessman et de la cité phocéenne?

Justine Boivin

Jeudi 30 juin 2011

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