Disney a annoncé son retrait du marché des DVD et Blu-ray en Australie et en Nouvelle-Zélande. Si ce n'est qu'un seul studio parmi d'autres, son poids symbolique et financier envoie un signal dévastateur pour un support en sursis.

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“La nouvelle risque de vous remplir de nostalgie” écrit le site d’informations australien News.com.au. Le groupe Disney a en effet annoncé qu’il se retirait totalement du marché australien du support physique des DVD et Blu-ray.

Les Gardiens de la galaxie 3, disponible à la vente ce mois-ci dans le pays, sera donc la dernière incursion de la firme sur le continent australien. Même chose pour la Nouvelle-Zélande.

Certes, il ne s’agit que d’un seul studio, mais vu le poids et le symbole colossal de la firme aux grandes oreilles, le signal est absolument ravageur. Confirmant au passage le souhait de Disney de privilégier plus que jamais son énorme catalogue de films pour sa plateforme de streaming.

La (triste) nouvelle n’est pas vraiment une surprise. Depuis des mois déjà, Disney a considérablement négligé le support physique en ralentissant nettement la cadence des sorties, sans compter des œuvres issues du catalogue de la Fox, rachetée par Disney, qui deviendront impossible à se procurer sur support physique.

“La décision fait […] craindre pour l’avenir de certains films, notamment ceux qui connaissent un échec au box-office” commente BFM. “Dans le cas où Disney choisirait de ne plus les mettre en avant sur sa plateforme, ces films deviendraient alors impossible à visionner, de manière légale du moins”.

Une chute vertigineuse

“Nous comprenons que cette décision est liée à la chute des ventes en physique, en parallèle de la popularité grandissante du divertissement en ligne à la maison, via des plateformes telles que Disney+” écrit pour sa part le site 7 News, qui souligne aussi, à raison, un probable effet domino avec d’autres éditeurs / studios qui pourraient eux aussi jeter l’éponge.

Le marché des éditions DVD / Blu-ray décline depuis des années. Violemment concurrencé par la VOD et les plateformes de streaming, il a dévissé de manière vertigineuse, notamment en France.

Selon le baromètre CNC-GfK, cité dans un article du Monde daté de 2022, il est passé de plus de 1,4 milliard d’euros en 2010, à 245,5 millions en 2021. Soit une dégringolade de 82,4 % en une décennie.

Arrivé en 2007 en France, le Blu-ray, successeur du DVD, n’a jamais réussi à prendre le dessus sur son aîné, en dépit de son évidente supériorité technique. C’est encore pire avec les éditions UHD en 4K arrivées en 2016, qui restent toujours un marché de niche.

Le support n’est pas non plus aidé par les nouvelles règles d’exploitation des films. “Les DVD, Blu-ray, 4K, en location ou à l’achat en téléchargement, pourront toujours sortir quatre mois après le jour de la première projection du film en salle, mais la vidéo ne bénéficiera plus que d’une fenêtre d’exclusivité de deux mois – contre quatre auparavant, puisque Canal+ et OCS pourront diffuser ces longs-métrages six mois (et non plus huit mois) après leur sortie” commentait l’article du Monde.