Cancer du sein : mieux protégée contre les récidives

Pour prévenir les récidives de cancer du sein après chirurgie, les femmes bénéficient des anti-estrogènes. Mais au-delà de cinq ans, ces produits deviennent inefficaces… Heureusement, un nouveau composé pourrait alors prendre le relais en réduisant les risques de rechutes mais également les risques de décès.

Certains cancers du sein dits “hormonodépendants“ sont stimulés par les estrogènes, des hormones naturellement produites par l’organisme. Caractérisés par une biopsie, ces tumeurs sont traitées par la chirurgie et par hormonothérapie (essentiellement tamoxifène) qui peut être associée à la chimiothérapie pour limiter les risques de récidives.
Un vide comblé dans le traitement du cancer du sein
Utilisé pour prévenir la récidive du cancer du sein chez les femmes ménopausées, le tamoxifène perd son efficacité après 5 ans en moyenne. Les tumeurs développent alors une résistance au médicament. “Chez plus de la moitié des femmes qui subissent une récidive du cancer du sein, cela se produit plus de cinq ans après le diagnostic initial“ déclare le Dr Paul Goss, du Princess Margaret Hospital de Toronto.
Mais de nouveaux composés pourraient apporter de nouveaux espoirs à ces femmes : les inhibiteurs de l’aromatase dont le letrozole (Femara®). Plusieurs études tentent aujourd’hui de mieux apprécier la place de ces médicaments pour une prise en charge optimale.
Plus armée contre les récidives
L’équipe du Dr Goss a comparé l’administration de letrozole (Femara®) ou de placebo après cinq ans de traitement par tamoxifène auprès de plus de 5 000 femmes. Les résultats de cette enquête baptisée MA-17 publiés dans la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine (1) laissent peu de doute : l’emploi du Femara a entraîné une diminution du risque de récidive du cancer du sein de l’ordre de 43 % après cinq ans de un traitement standard par le tamoxifène. D’autres études présentées lors du congrès de la société américaine d’oncologie clinique (le plus grand congrès mondial sur le cancer) ont démontré que ce médicament n’a pas plus d’influence négative sur la qualité de vie des femmes traitées qu’un placebo (2).
Un an plus tard lors du congrès de San Antonio (3) entièrement consacré au cancer du sein, une nouvelle analyse de l’étude MA-17 révèle que les femmes ménopausées qui sont passées au Femara à la suite d’un traitement par placebo bénéficient d’une réduction de 69 % du risque de récidive du cancer du sein et de 47 % du risque de mortalité.
“Ces données constituent la première preuve clinique que les femmes peuvent bénéficier de Femara même après plusieurs années suivant un traitement par tamoxifène. Ces conclusions peuvent avoir des conséquences importantes“ déclarait le Dr Paul Goss en décembre 2005. Une conclusion rapidement suivie de faits puisque le Femara® est désormais indiqué en prolongation du traitement standard au tamoxifène pendant 5 ans (4). Il représente ainsi une nouvelle arme pour réduire le risque de récidive chez ces femmes pour qui jusqu’alors aucun traitement n’était proposé.
David Bême
1 – N Engl J Med. 2003 Nov 6;349(19):1793-802.2 – ASCO Program/Proceedings, June 2004, abstract #5173 – Congrès de San Antonio 2005 – Abstract #5504 – FEMARA 2,5 mg, comprimé pelliculé – RCP – Afssaps – mise à jour le 15/5/2006Click Here: New Zealand rugby store

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