L'IRM pour un meilleur dépistage du cancer du sein
Le dépistage du cancer du sein s’avère plus efficace par IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) que par les techniques d’imagerie standard, à savoir mammographie et échographie.
Cette affirmation est particulièrement valable pour les femmes dites à « haut risque », c’est-à-dire celles qui présentent une mutation génétique type BRCA et celles qui ont d’importants antécédents familiaux. En France, sur les 42 000 nouveaux cas détectés chaque année, 4 000 femmes correspondraient à ce profil. La radiologue Anne Tardivon précise : « Chez ces femmes, l’IRM permet une détection du cancer quand la mammographie et l’échographie ne le permettent pas forcément, et elle confirme le diagnostic dans les autres cas ». De par sa fiabilité, cette technique évolutive a aussi l’avantage de garantir une adaptation précoce du traitement de chimiothérapie.
Enfin, une étude internationale a récemment révélé que l’examen par IRM améliore le dépistage d’une tumeur au deuxième sein chez les femmes déjà atteinte d’un premier cancer. Sur 100 femmes atteintes d’une tumeur unilatérale, 3 se sont fait détecter une tumeur controlatérale, alors que les examens clinique et mammographique étaient totalement normaux.
En France, le cancer du sein constitue le premier cancer chez la femme. Pour répondre à ce problème de santé publique, depuis 2004 un dépistage gratuit par mammographie est organisé sur l’ensemble du territoire français mais aujourd’hui plusieurs sociétés savantes recommandent la réalisation annuelle d’une IRM chez les femmes à « haut risque ». Malgré ces recommandations, la France est loin de répondre à ces besoins. Absence fréquente de matériel adapté, longueur de l’examen (jusqu’à 1h30) et coût important sont autant de freins à la mise en place d’une telle politique de santé. Enfin, une IRM du sein multiplie aussi le nombre des biopsies.Source : Conférence de presse de la société française de radiologie du 2 mai 2007