Bill Clinton gagne son bras de fer en Corée du Nord
Bill Clinton, le sauveur. Sa brève visite surprise en Corée du Nord s’est soldée par une victoire. Il a fait libérer les deux journalistes américaines emprisonnées. Mais à quel prix?
Deux versions s’affrontent quant aux moyens employés par Bill Clinton pour obtenir de Kim Jong Il, la libération des deux journalistes américaines. Le « Dirigeant » coréen soutient que Bill s’est excusé, ce que réfute l’ancien président.
Toujours est-il que Bill Clinton a gagné: il n’est pas reparti bredouille de son séjour d’une journée en Corée. Il emmène avec lui les deux journalistes emprisonnées depuis mars, que leurs familles attendent avec impatience.
Laura Ling et Euna Lee avaient été condamnées à 12 ans de travaux forcés en juin dernier, pour cause de «crime grave» et «dénigrement du pays».
Leur détention avait été décidée sur fond de tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord au sujet du dossier nucléaire.
Les essais nucléaires coréens du 25 mai dernier avaient en effet considérablement refroidi les relations entre les deux pays.
Une situation qu’avait déjà dû affronter Bill Clinton pendant sa présidence, puisqu’il avait fait du dialogue entre les deux pays sa priorité.
Il ne semble pas avoir renoncé à ses ambitions-là aujourd’hui, même s’il opère uniquement en tant que mari de la secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères. Et il est contraint dans ce contexte à une certaine réserve, surtout quand on sait que Barack Obama est pour sa part davantage favorable à une politique de fermeté en ce qui ce concerne ce pays communiste récalcitrant.
Alors quand on entend dire que Bill Clinton s’est excusé devant le dictateur Kim Jong Il, pour cause de « violation des lois coréennes », ça ne risque pas de plaire au président américain actuellement en exercice.
D’autant plus que Barack Obama a préféré présenter la visite de Bill comme «privée» alors qu’il a été reçu en grande pompe, et s’est dit porteur d’un message de la maison blanche… Et allons-y pour une photo officielle où seuls les deux «chefs» sont assis…
Du côté d’Obama, les dents ont dû grincer. Serait-ce la première manifestation de l’épine que représentent les Clinton dans le pied du président américain?
D’autres préfèrent y voir une manœuvre habile de la part de l’administration actuelle. En envoyant Bill Clinton, connu comme le loup blanc en Corée du Nord, une ouverture de dialogue est à nouveau possible…
C.C.
Mercredi 5 août 2009
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