Les Herbes Folles d’Alain Resnais poussent cette semaine en salles
Elle perd son sac, il le retrouve. Rien n’aurait pu les rapprocher, et pourtant… Alain Resnais nous livre cette semaine Les Herbes Folles. A 87 ans, il s’amuse encore.
Alain Resnais ne savait que dire à Cannes lorsqu’il a été récompensé d’un prix «exceptionnel» qu’il a qualifié de «non attendu». Modeste! La récompense était plutôt méritée, au vu de sa carrière, et donc pas tout à fait inattendue.
L’Inattendu, comme le titre du roman de Christian Gailly, qu’Alain Resnais a choisi d’adapter au cinéma dans Les Herbes Folles. Tout ça parce qu’il avait aimé la voix «jazzy» de Gailly, entendu, «un soir sur France Culture». Il a promis à l’auteur qu’il ne le harcèlerait pas de questions s’il l’autorisait à l’adapter. Au final, pour les Herbes Folles, Resnais s’est débrouillé tout seul, on y retrouve sa patte, et la critique s’enchante.
Sur une musique un peu inquiétante signée Mark Snow, l’auteur des génériques de la série X-Files, on assiste à la rencontre de Marguerite Muir (
), la compagne de Resnais dans la vie) et de Georges Palet (André Dussolier), que rien n’aurait pu ou dû a priori rapprocher. «Ils n’ont aucune raison d’établir des rapports amoureux. Et pourtant. C’est pour cela qu’ils m’ont fait penser à des herbes folles, confie le réalisateur. Nous sommes tous des herbes folles poussées entre les pavés gris de la ville. Selon l’heure ou les mélanges chimiques qui s’opèrent dans notre cerveau, le même événement sera pris d’une manière totalement différente.»
La potion Resnais a l’air de faire une nouvelle fois effet. Découvrez la bande-annonce.
C.C.
Jeudi 5 novembre 2009