Chaque année, le château de Versailles instaure le même rituel en invitant un artiste issu de la scène contemporaine à s’approprier ce lieu emblématique de la culture française. Et le cru 2012 s’annonce corsé et féminin, puisque pour la première fois, la carte blanche est donnée à une artiste. Joana Vasconcelos, créatrice portugaise déjantée, ouvre le bal de cette saison haute en couleur.

Les curieux et les aficionados se presseront sûrement au Château de Versailles pour découvrir l’œuvre prolixe de Joana Vasconcelos. Après le homard géant de Jeff Koons, les fleurs hilares de Takashi Murakami, les français Xavier Veilhan ou encore Bernar Venet et ses structures monumentales, Versailles accueille la facétieuse Joana Vasconcelos, porte-parole d’une créativité féminine et fantasque. Un immense cœur rouge prend place dans le Salon de la Paix, deux escarpins géants baptisés Marilyn imposent leur monumentalité dans la Galerie des Glaces, ou encore un hélicoptère en plumes et feuilles d’or se refait une beauté dans la salle 1830, Versailles vibre au rythme de l’ultraféminité.

Car Joana Vasconcelos aime l’esthétique inhérente à la demeure du Roi Soleil et a vu en Versailles le terrain de jeu idéal pour laisser exprimer son art. «Si mon travail se développe autour de l’idée que le monde est un opéra, Versailles incarne l’idéal opératique et esthétique qui m’anime, explique la créatrice. Les œuvres que je propose existent pour ce lieu, je les vois liées à Versailles de manière intemporelle.» A 41 ans, Joana Vasconcelos est une plasticienne incontournable, aux créations parfois politiques et polémiques, comme La Fiancée (2005), un lustre conçu à partir de milliers de tampons hygiéniques qui n’a pas trouvé sa place à Versailles…Joana Vasconcelos à Versailles. A découvrir jusqu’au 30 septembre 2012

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