Décédée le 25 juillet dernier, Bernadette Lafont laisse un souvenir ému aux cinéphiles. Pour garder en mémoire la grande actrice qu’elle était, le maire de Nîmes souhaite baptiser son théâtre du nom de celle qui y est né et y a grandi.

« Elle a toujours porté Nîmes et le Gard au plus haut » déclarait hier, jeudi 8 août Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes. « Je la connaissais bien. J’ai des souvenirs d’elle lorsqu’elle était venue sur le parvis des arènes ou à la chapelle des Jésuites quand une exposition lui était consacrée. Elle a marqué le cinéma durant de nombreuses années et je pense que les élus du conseil municipal accepteront à l’unanimité de donner son nom au théâtre » a t-il ajouté, avant de confirmer son intention sur Twitter. Une délibération tranchera le 27 septembre prochain sur ce sujet.

Nîmes, la ville où Bernadette Lafont est née et où elle s’en est allée, le 25 juillet dernier, hospitalisée au CHU après un malaise cardiaque. A 74 ans, l’actrice séjournait au centre hélio-marin du Grau-Du-Roi suite à d’importants soucis de santé. Elle a été inhumée le 29 juillet 2013 à Saint-André de Valborgne, entourée de ses proches après une cérémonie ouverte au public dans le temple de la ville, non loin de Nîmes. Un événement lors duquel Jean-Pierre Mocky a déploré l’absence de ses collègues de tournage. « Si peu de monde pour son enterrement, c’est dégueulasse. Même si Bernadette était quelqu’un de solitaire et d’indépendant, le cinéma devrait être là » a t-il déclaré au journal Midi Libre.

Actrice de la Nouvelle Vague, elle s’est notamment illustrée dans La Maman et la Putain de Jean Eustache en 1973, grand classique aux yeux des cinéphiles. Elle restera très populaire grâce à ses rôles dans des comédies françaises comme Prête-moi ta main en 2006, Mes amis, mes amours, avec Vincent Lindon, ou encore Paulette l’an dernier.

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