La face cachée d’Eric Metzger
Eric et Quentin auront leur propre programme sur Canal + à la rentrée. Déjà, il y a quelques semaines, le premier des deux enfants terribles du Petit Journal faisait parler de lui en publiant son premier roman. Portrait.
« Eric Metzger est né en 1984. Il vit et travaille à Paris. La Nuit des trente est son premier roman ». Cette présentation couchée au dos d’un petit livre de la collection l’Arpenteur de Gallimard est à l’image de ce jeune auteur. Tout en sobriété. On connaît pourtant déjà le visage de ce trentenaire. Le duo qu’il a formé chaque soir sur le plateau du Petit Journal avec son acolyte Quentin a souvent fait mouche. Trublion à l’antenne, Eric Metzger adopte volontiers à la ville un profil bas. « Ca fait longtemps que j’écris, mais comme je suis quelqu’un de pudique, je ne le disais à personne», confesse-t-il. Cet ancien khâgneux, détenteur d’un master de lettres, garda donc secret ses manuscrits pendant longtemps. Fan d’auteurs classiques de Stendhal à Tolstoï en passant par Balzac- « des tueurs » jure-t-il – tout le destinait à devenir professeur. Une lettre, un billet d’humeur en fait, rédigé et envoyé sur un coup de tête à plusieurs médias en décida autrement. Lui ouvrant la voie de stages en radio, chez Nova ou Oui FM. Des essais pour Canal+ lui ont ensuite permis de devenir auteur du SAV d’Omar et Fred. Comme son personnage principal dans La nuit des trente, Eric Metzger vient d’avoir trente ans, comme ce dernier il refuse de se laisser happer par la routine du métro-boulot-dodo. A l’instar de son héros, le jeune auteur a vécu dans le regret de la fin d’une histoire d’amour. Mais lui a compris que se figer dans le chagrin ne mène nulle part. Qu’il faut avancer, quitte à tomber à nouveau. « Ecrire ce roman m’a fait du bien, reconnaît-il. J’ai été désenvoûté ». Avec l’interview de Jean-Jacques Goldman dans le Petit Journal où le chanteur se défendait avec humour d’être « réac », Eric Metzger a fait le buzz au printemps. A trente ans, il a décidé d’aller au bout de ses rêves… d’écriture.
Crédits photos : Foc Kan