Kate Moss: attention, mante religieuse
Qui s’y frotte, s’y pique! Grande amoureuse, certes. Surtout quand son nouveau coup de coeur lui permet d’attirer encore les flashs. Mais pas du genre à se laisser piétiner, la Brindille! Alors que son futur ex-époux, Jamie Hince, cherche à lui nuire, Kate Moss compte bien appliquer ce qu’elle a toujours fait avec ses précédents amants: lui opposer son mépris, le détruire et l’oublier.
La Brindille peut plier, mais quand elle rompt, ce sont ses amoureux éconduits, réduits en petit bois, qui brûlent enfer. Son nouvel accessoire automne-hiver 2015–2016, le très jeune comte Nikolaï von Bismarck, vingt-huit ans, des fossettes de jouvenceau et un pedigree qui sent bon les livres d’histoire, devra trouver mieux que ce bracelet de diamants glissé à son poignet à Noël pour l’aveugler. A la tête d’une fortune estimée à 75 millions d’euros, Kate Moss connaît l’éclat du chic. A bientôt quarante-deux ans (le 16 janvier prochain), elle en aura vu d’autres s’agenouiller pour lui jurer fidélité et amours éternelles.
Le précédent, Jamie Hince, chanteur et guitariste du groupe The Kills, elle l’a même épousé, dans l’euphorie – ou la crainte ? – de ses trente-sept ans, en juillet 2011. Un vrai saut dans l’inconnu pour l’Anglaise, plutôt rétive à défiler le long d’une nef. Las ! Le mariage bohème a viré aux noces barbares. Déjà agacée de se retrouver topless sur les cartons d’invitation d’une exposition que lui consacrait son très opportuniste rocker de mari, à New york, en 2014, Kate maudit aujourd’hui les nouveaux projets du gougnafier à talons biseautés : séparé du top depuis le printemps dernier, Hince s’apprêterait en effet à dévoiler les dessous de leur vie conjugale dans un brûlot.
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Shocking ! Si Kate Moss, catapultée sur les podiums à l’âge de seize ans, promue égérie de la grunge-couture et célébrée comme la reine du cool durant plus de deux décennies, a pris soin d’entretenir sa légende en s’acoquinant avec quelques capitaines fracasse du show-biz, à la manière d’une Marianne Faithful, son modèle, la règle a toujours été claire pour les heureux élus : de l’ombre, tu ne me feras point.
Vieux trauma d’une rupture mal négociée avec Johnny Depp ? Lorsque l’acteur, tout juste séparé de Winona Ryder, s’éprend du top, en 1994, elle a déjà le monde de la mode à ses pieds. Elle a déjà signé un contrat avec Calvin Klein pour enfiler ses petites culottes, chaloupé sur les podiums de Yves Saint Laurent et Versace, pris la pose pour le mythique calendrier Pirelli. Ne lui manque qu’un amoureux young, beautiful, rich and famous pour ringardiser définitivement ses aînées Cindy Crawford, mariée à l’acteur Richard Gere, et Claudia Schiffer, ensorcelée par le magicien David Copperfield. Avec Johnny, cheveux gominés et carrière déjà ébouriffante, ça va faire mal. Ces deux-là vivent d’amour et de saccages de chambre d’hôtel. Les tabloïds du monde entier ont trouvé leurs nouveaux Bonnie Parker et Clyde Barrow. Sex, drugs & rock’n’roulez, jeunesse ! Mais peu à peu, Kate devient parano, jalouse et incontrôlable. Johnny prend peur, pense à sa carrière et la largue. L’affront est terrible. Moss s’enfonce dans une dépression et en cure de désintoxication. Quand elle revient sur les podiums, elle se jure de ne plus jamais trébucher pour quiconque.
Année 2001. Kate Moss compte déjà dix ans de carrière. Cindy, Claudia, Linda et consoeurs ont déjà été poussées vers la sortie par une génération de mannequins moins chères, plus dociles et interchangeables. Les actrices, éclipsées par les supermodels des années quatre-vingt dix, se shampouinent et jouent la carte du glamour à nouveau. Bien décidée à ne pas finir en feu de paille, la Brindille s’enlace autour de Jefferson Hack, rédacteur en chef du très branché magazine Dazed & Confused. Hype, hype, hourra ! Le poids-plume Moss continue de flotter dans l’air du temps. Sa première grossesse ne plombe en rien cet état de grâce prolongé : en devenant maman de Lila Grace, Kate s’incarne. Révélé au grand public, Jefferson Hack se rêve en Citizen Kane et multiplie les projets éditoriaux. Citizen Kate, elle, n’entend pas jouer les femmes au foyer désespérées. Le couple se sépare en 2004. Partageant la garde de leur fille, ils s’efforcent cependant de rester amis. L’été dernier, les deux ex ont même passé quelques jours de vacances ensemble. Des litres de vodka ont coulé sous les ponts, il est vrai.
Teint cireux, dents crayeuses et ongles jaunis : moitié décadente du sensationnel duo The Libertines, Pete Doherty n’affiche pas vraiment le profil du gendre idéal et pourtant, il est l’homme qui vient rallumer l’étincelle dans les yeux de Kate, alors qu’elle souffle ses trente et une bougies, en janvier 2005. Derrière ses airs de Beetle Juice, le rocker de vingt-cinq ans, pourri de talents, peut réciter du Baudelaire, du Rimbaud, du Wilde et du Blake au débotté. C’est un romantique, un vrai. Torturé, rebelle et trompe-la-mort. Il rappelle à Kate ses folles années avec Depp. Avec eux, c’est un joyeux bordel permanent. Les deux amants ne suivent qu’une ligne : celle, de coke, qu’ils sniffent, comme d’autres sucent des cachous. Début septembre 2015, le Daily Mirror reflète le mode de vie dissolu de Moss, en pleine une. On peut y voir le top en train de « s’en mettre plein le nez » comme une junkie de Camden Town. C’est le « Cocaïne Kate ». Terrible. Le monde de la mode gronde son enfant terrible. On brise ses contrats. Elle doit s’exfiltrer à nouveau en rehab, en plein Arizona. Doherty apparaît comme la perversion, le vice, la pourriture. Le rôle n’est pas pour lui déplaire, alors qu’il peine à imposer son nouveau groupe, The Babyshambles. A défaut d’être reconnu pour sa musique, il se fait une réputation d’ange noir. Redevenue clean, Kate a plus de mal à se désintoxiquer de son amant. Ils se retrouvent en cachette, se séparent pour mieux s’embrasser… Jusqu’à ce que le top soit averti des infidélités de son Belzébuth. La pire des humiliations. Doherty est renvoyé à la fange dans laquelle il aime se rouler et pleure sa « vieille peau jalouse. » Moss le traite de « rat » et condamne les portes de sa mémoire.
Good luck, Mister Nikolaï von Bismarck !