Laurent Ruquier s’en prend violemment à une ministre, proche de Brigitte Macron
Alors que la saison (mitigée) d’On n’est pas couché vient de s’achever avec les départs de Charles Consigny et Christine Angot, c’est un Laurent Ruquier très virulent qui a dressé un bilan de son année dans le Journal du Dimanche de ce 16 juin, et il n’a pas manqué d’exprimer sa colère.
Après une saison très mitigée pour la treizième année d’On n’est pas couché (qui a vu les départs successifs de Christine Angot et de Charles Consigny), c’est un Laurent Ruquier très remonté qui s’est longuement confié dans les pages du Journal du Dimanche de ce 16 juin. L’animateur revient sur les critiques dont lui, ses chroniqueurs et son émission ont été les objets, et rit jaune de certaines sorties de confrères quand il soutient que ses scores d’audience sont tout a fait honorables pour une émission aussi tardive (un million de téléspectateurs en moyenne chaque samedi pour environ 18% de parts de marché, NdR), même s’ils n’ont rien à voir avec ceux des débuts, mais comme il le dit lui-même : “La société a changé, les réseaux sociaux sont passés par là, les émissions d’humeur n’ont plus le même impact.”
Concernant les langues de vipères (souvent d’anciennes gloires de la télé) qui tirent à boulets rouges sur ONPC, Laurent Ruquier ne mâche pas ses mots : “Aujourd’hui, c’est l’aigreur et la rancœur de ceux qui ne sont plus à l’antenne qui fait des ravages. C’est Bruno Masure qui dit que machin est un con, Roger Zabel qui dit que Riolo de RMC aurait dû être viré plutôt que suspendu… Je n’aurais pas voulu les avoir comme voisins pendant la guerre.“
Quant aux causes de telles critiques, il a vite trouvé les réponses : “Nous vivons sous la dictature de Twitter et de Marlène Schiappa. Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, de corporatismes catégoriels, du communautarisme… Or ce qui est grave, c’est que les journalistes eux-mêmes s’y mettent ! On a vu des ex-chroniqueurs d’ONPC, tels qu’Audrey Pulvar et Aymeric Caron, stigmatiser Christine Angot pour sa maladresse, quand personne ne peut pourtant la soupçonner de négationnisme ou de racisme. M’accuser des mêmes ignominies est tout aussi infâme alors que je suis l’un des rares à ne pas recevoir – hors période électorale – le Rassemblement national ou Nicolas Dupont-Aignan sur mon plateau. Que des gens de ce métier aujourd’hui sur le carreau utilisent les réseaux sociaux dans le seul but d’exister est honteux ! (…) Twitter a rendu folle une profession à la dérive, qui se tire une balle dans le pied. Viendra le jour où les journalistes, s’ils ne se ressaisissent pas, ne pourront plus rien dire à force de taper sur des confrères qui sortent du lot et vont à contre-courant de la bien-pensance ou de la pensée unique. (…) Tout le monde a peur aujourd’hui : du CSA, de sa direction, d’une suspension, d’un signalement… Et d’un tweet de Marlène Schiappa.”
Une petite pique lancée à la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, intime de la femme du président de la République. En effet, alors que Brigitte Macron et Marlène Schiappa – qui ne perd pas une occasion de la complimenter dans les médias ou de prendre sa défense ouvertement quand la Première dame est critiquée – s’entendent comme deux larrons en foire, comment va réagir Brigitte à cette sortie de l’animateur-star ?
Crédits photos : Bestimage