The Revenant sur Ciné + Premier : foie de bison cru, températures glaciales… retour sur un tournage éprouvant
The Revenant était diffusé ce soir sur Ciné + Premier, l’occasion de revenir sur les conditions de tournage imposées par son réalisateur, Alejandro González Iñárritu.
Juillet 2015, The Hollywood Reporter titre “Comment le tournage de The Revenant est devenu un véritable enfer”. A l’époque, les rumeurs autour de la production du nouveau film d’Alejandro González Iñárritu font état de conditions de travail éprouvantes subies par les techniciens et les acteurs. Certains vont jusqu’à quitter le plateau en cours de tournage, ce que le metteur en scène ne semble pas déplorer : “si un violon sonne faux, je dois le retirer de l’orchestre“, déclare-t-il à la presse.
IMMERSION TOTALE
Il faut dire que le réalisateur avait une vision très ambitieuse de son film qu’il a décidé de vivre comme une expérience viscérale de façon à rendre le résultat plus réaliste que jamais. Ainsi, il a complètement immergé son équipe dans un environnement proche des thématiques abordées dans le film – la survie, la capacité d’adaptation… – ce qui, selon Leonardo DiCaprio, a donné “une réalité tangible à ce thèmes“. Ce dernier a par ailleurs dû mettre de côté ses convictions personnelles : il a mangé du foie de bison cru pour les besoins du film alors qu’il est végétarien. “Alejandro voulait aller au cœur des ténèbres” a-t-il ajouté. Pour ce qu’il a appelé “la plus dure performance de sa carrière”, le comédien, oscarisé pour ce rôle, a dû apprendre à se servir d’un mousquet, faire un feu, parler deux langues améridiennes (le Pawnee et l’Arikara) et étudier avec un docteur spécialisé en techniques de guérisons ancestrales.
TOURNAGE LABORIEUX
Le film aurait normalement dû, selon le calendrier de départ, être tourné en 80 jours, mais le tournage s’étala sur 9 mois du fait d’une météo capricieuse, de l’éloignement des différents lieux et surtout de l’acharnement du metteur en scène et son directeur de la photographie Emmanuel Lubezki à ne tourner qu’avec de la lumière réelle (pour accentuer le réalisme des scènes), soit 90 minutes par jour. Pour assurer la réussite de chaque scène pendant le temps que le soleil leur allouait, ils ont répété de façon très méticuleuse en amont et chaque jour du tournage. Etant donné que la production a pris du retard, les neiges ont commencé à fondre au Canada, ce qui a forcé l’équipe à déplacer le tournage au sud de l’Argentine où les conditions hivernales étaient similaires (la température a parfois chuté jusqu’à -25°). En outre, le tournage fut tellement frénétique qu’il a forcé Tom Hardy à abandonner Suicide Squad.
Le résultat, il faut l’admettre, est une véritable réussite confirmée par la pluie de récompenses obtenue par le réalisateur. Un mal pour un bien ?
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