À rattraper sur Netflix : la pire coupe de cheveux, mais un des meilleurs méchants du cinéma
Être acteur est parfois synonyme de sacrifice. Cela a apparemment été le cas pour Javier Bardem qui a très mal vécu sa coupe de cheveux pour l’un de ses rôles les plus marquants.
Il y a beaucoup de choses troublantes voire carrément terrifiantes dans No Country for Old Men, à commencer par son antagoniste Anton Chigurh. Il y a le sourire inquiétant qu’il affiche pour cacher ses intentions meurtrières et son efficacité brutale avec un pistolet d’abattage. Sans parler de son mépris pour la vie humaine.
Pour toutes ces raisons, il n’est pas surprenant que l’interprétation de Javier Bardem ait été considérée comme étant l’interprétation d’un psychopathe clinique la plus réaliste dans un film par le Journal of Forensic Sciences (Journal des sciences médico-légales).
No Country for Old Men – Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
Sortie :
23 janvier 2008
|
2h 02min
De
Joel Coen,
Ethan Coen
Avec
Tommy Lee Jones,
Javier Bardem,
Josh Brolin
Presse
4,6
Spectateurs
4,2
Streaming
Cela explique pourquoi l’acteur a reçu un Oscar pour sa performance. Pourtant, l’une des caractéristiques les plus frappantes du personnage n’a rien à voir avec son comportement impitoyable, mais plutôt sa coupe de cheveux qu’on pourrait aisément comparer à celle d’un Playmobil.
En quelques coups de ciseaux, les réalisateurs Joel et Ethan Coen ont créé une de leurs plus grande réussites parmi les créations de leurs personnages. Cependant, Bardem lui-même avait des sentiments mitigés quant à ce que les réalisateurs lui demandaient de faire à sa chevelure. Et on le comprend.
Bardem était réticent avant d’accepter
Lorsque Bardem a entendu parler de Chigurh pour la première fois, il n’était pas très enthousiaste à l’idée de devoir entrer dans la tête tourmentée d’un tel personnage. Mais comme l’acteur l’a expliqué à The Independent, cela a changé lorsqu’il a lu le livre dont le film est l’adaptation :
“Est-ce que j’aimais le gars quand j’ai lu le scénario ? Non, pas du tout. Mais ensuite, quand j’ai lu le roman de Cormac McCarthy, j’ai beaucoup mieux compris la philosophie derrière tout ça, et cette idée de Chigurh et de ses ‘principes’. J’ai donc compris qu’il s’agissait d’un homme complexe, à sa manière. Cela m’a aidé à le cerner“.
Les “principes” auxquels Bardem fait référence sont le système de croyance amoral de Chigurh. Il explique que tout au long du film, il se considère simplement comme un instrument du destin accomplissant sa tâche – un “génie sorti de la lampe“, comme l’appelle l’acteur. Une fois libéré, il distribue la mort là où il estime qu’elle a été méritée, sans jamais reconnaître sa propre responsabilité dans ces actes.
Une fois que Javier Bardem a cerné Chigurh comme un tueur avec une vision du monde imparfaite mais qu’il l’a comprise, il a trouvé la motivation jouer le rôle. Mais il restait encore un obstacle à surmonter pour Bardem en ce qui concerne ses réticences à l’égard de son personnage. De toute évidence, c’était une chose de jouer un psychopathe et une autre chose d’avoir à porter une coupe de cheveux vraiment psychotique.
Une coupe de cheveux dérangeante pour un homme dérangeant
Dans cette même interview, Bardem a expliqué que ce n’était pas seulement le fait que la coupe de cheveux de Chigurh était laide, mais aussi le temps qu’il devrait la supporter. “Être présent sur le plateau pendant trois mois avec cette coupe de cheveux, mec, c’était vraiment pu***n de dur“, a-t-il admis. Mais un peu d’adversité peut stimuler un acteur, et le dégoût intense de Bardem pour la coupe de cheveux l’a en fait amené à se connecter avec le personnage.
Quelques mois après la sortie du film, il en parlait avec un peu d’humour dans le talk show de Conan O’Brien
Il vous reste jusqu’au 31 décembre pour voir No Country for Old Men sur Netflix.
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