James Bond : pour le papa de 007, le vrai espion c’était cet acteur !
Si c'est Sean Connery qui incarna pour la première fois l'agent 007 dans "James Bond contre Dr No" en 1962, l'auteur Ian Fleming voulait un tout autre acteur, qui lui a même servi de modèle pour créer son personnage.
On ne présente guère plus Ian Fleming, l’auteur légendaire de la saga des James Bond, et notoirement connu pour avoir fait partie des services d’espionnage de la Grande-Bretagne. L’auteur avait d’ailleurs façonné son personnage sur le modèle d’un fameux acteur, Cary Grant, qu’il avait adoré dans le film d’Alfred Hitchcock, Les Enchaînés.
Lorsque le premier volet des aventures cinématographiques de 007 fut mis en chantier, James Bond contre Dr No, qui sortira en 1962, Ian Fleming avait logiquement en tête de voir l’acteur qui lui avait servi de modèle endosser le costume impeccable de l’agent du MI5. Avec ses manières de gentleman, sa belle gueule et toujours tiré à quatre épingles, Cary Grant se serait parfaitement glissé dans le rôle.
A ceci près que l’intéressé, déjà 58 ans à l’époque, se trouvait trop vieux pour le rôle. Il n’était cela dit pas contre le fait d’incarner James Bond, mais pour un seul film. Le producteur de la franchise, Albert Broccoli, qui était aussi un ami de Grant, voulait quant à lui faire signer un acteur pour cinq films, ce qui mit rapidement un terme aux négociations.
Lorsque Sean Connery fut finalement choisi, Ian Fleming n’apprécia guère le choix de confier le rôle à cet acteur écossais de 31 ans, aux manières trop rugueuses. Un choix qui allait à l’opposé de sa conception du personnage. Il révisera son jugement après avoir vu la prestation de Connery, absolument parfait dans le rôle.
Cary, le vrai espion
Dans une savoureuse ironie, il se trouve que Cary Grant joua aussi les espions pendant la Seconde Guerre mondiale. Une biographie publiée en 1996 par Graham McCann, Cary Grant : a Class Apart, révélait que le comédien fut recruté par les services secrets britanniques durant la Seconde guerre mondiale, en raison “de sa fine connaissance des élites US et de son carnet d’adresses au plus haut niveau de l’Etat”, expliquait l’auteur.
Si Grant n’a pas été parachuté derrière les lignes ennemis ou participé à des opérations de sabotage, son travail a consisté à recueillir des informations et garder un œil sur ses confrères suspectés de sympathies nazies, comme Errol Flynn, sympathisant notoire, ou, plus curieusement, Gary Cooper, qu’Adolf Hitler adorait depuis qu’il l’avait vu dans Les Trois lanciers du Bengale, en 1935.
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