Six mois après "Le Chat Potté 2", les studios DreamWorks dévoilent leur nouvelle production originale "Ruby, l'ado Kraken". Le long métrage sort ce mercredi dans nos salles.

CONSEILLÉ À PARTIR DE 6 ANS

Il était une fois : Âgée de 15 ans, Ruby Gillman est aussi maladroite qu’adorable. Elle tente désespérément de trouver sa place au lycée d’Oceanside, où elle a l’impression d’être totalement transparente. Elle donne des cours de soutien en maths à un jeune skater dont elle est secrètement amoureuse.

Sa mère qui la surprotège, lui a formellement interdit de se baigner dans l’océan. Mais le jour où elle lui désobéit et brise cette règle d’or, elle découvre qu’elle est la descendante directe de la lignée des reines guerrières Kraken, et qu’elle est destinée à monter sur le trône jusque-là occupé par sa grand-mère : la reine guerrière des Sept mers.

Les Kraken ont prêté serment de protéger les océans du monde entier de la cupidité et de la vanité des sirènes, leurs ennemies jurées. Le seul véritable problème pour Ruby est qu’elle va donc devoir s’opposer à Chelsea, la nouvelle la plus populaire du lycée qui se trouve justement être une sirène. Ruby devra alors embrasser son destin et s’imposer pour protéger ceux qu’elle aime le plus.

Ruby, l'ado Kraken

Sortie :

28 juin 2023

|
1h 30min

De
Kirk DeMicco,
Faryn Pearl

Avec
Lana Condor,
Toni Collette,
Jane Fonda

Presse
2,8

Spectateurs
3,0

Séances (766)

Ce qu’ils vont adorer : Le dernier-né des studios DreamWorks reprend le célèbre conte de La Petite Sirène et le réinvente complètement. La jolie sirène – qui ressemble étrangement à Ariel dans la version animée de 1989 – est en réalité une créature monstrueuse et l’héroïne est une adolescente kraken qui vit cachée sur Terre.

Mal dans sa peau et en pleine crise existentielle, Ruby ne souhaite qu’une chose : aller au bal de fin d’année avec Connor. Mais le bal a lieu sur un bateau et sa mère lui interdit de s’approcher de l’océan. Bien évidemment cette dernière va désobéir et découvrir le secret de ses origines.

Mis en scène par Kirk DeMicco, à qui l’on doit Les Croods, le film joue sur les croyances mythologiques et l’image que nous avons des krakens, sirènes et autres “monstres” marins et nous prouve que les apparences sont trompeuses. Avec ses rebondissements et ses nombreux clins d’œil, le film fera vivre une grande aventure aux spectateurs.

Dans la veine de Luca des studios Pixar pour les créatures marines qui vivent cachées dans les profondeurs et Alerte Rouge pour la transformation et le passage à l’âge adulte, Ruby, l’ado Kraken utilise le mythe pour raconter une histoire universelle.

La digne héritière de Shrek

La nouvelle héroïne des studios DreamWorks est la digne héritière des précédents héros du studio : l’ogre Shrek, le panda fan de Kung Fu ou encore le viking ami avec un dragon. Des anti-héros qui parviennent à changer les aprioris et prennent le contrôle de leur vie.

Margie Cohn, la présidente de DreamWorks Animation déclare d’ailleurs à ce sujet dans le dossier de presse : “Ruby Gillman représente une nouvelle étape de cette tradition: une figure féminine, adolescente aux pouvoirs inattendus et extraordinaires”.

Ce qui peut les inquiéter : La scène durant laquelle la sirène dévoile son véritable visage (et qui rappelle bien évidemment celle avec Ursula à la fin de La Petite Sirène) pourrait effrayer les plus jeunes.

Mais c’est surtout certaines thématiques comme les rapports conflictuels avec la mère au début ou la peur du rejet et la trahison qui peuvent inquiéter les petits spectateurs. Néanmoins, la résolution leur permettra de comprendre que la communication et l’entraide peuvent résoudre de nombreux problèmes.

Ce qu’ils vont garder au fond d’eux : Si le film a pour héroïnes des créatures mythologiques, il aborde néanmoins les préoccupations des adolescents : la transformation du corps, la peur du regard des autres, les relations familiales qui se compliquent quand on ne se comprend plus ou qu’on ne se dit pas les choses, le mal être et la remise en question.

Le long-métrage parle du passage à l’âge adulte et montre que c’est normal de se sentir mal dans sa peau à un moment donné, mais que ça passe et nous permet d’avancer et de se construire.

Un film sur l’adolescence

Lors de notre entretien avec la productrice Kelly Cooney, cette dernière nous expliquait : “Ce film parle de la manière dont les adolescents traversent des moments existentiels qui leur permettent de mûrir et de trouver leur place dans la société.

Nous nous sommes inspirés de notre propre adolescence. J’ai moi aussi été une ado qui se sentait mal dans sa peau. Ruby me ressemble donc un peu dans ce sens. Ruby est comme toutes les jeunes filles. Elle doit trouver sa voix afin de pouvoir exprimer réellement ce qu’elle ressent. Je pense que toutes les jeunes filles vont pouvoir s’identifier à elle.”

Ruby va parvenir, malgré tous ses soucis, à devenir celle qu’elle est destinée à être. Une jeune fille sûre d’elle qui connait ses qualités et ses défauts et les assume.

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Ruby, l’ado kraken est également un film féministe qui parlera autant aux enfants, qu’aux ados et à leurs parents. Chez les krakens, ce sont les femmes qui sont destinées à devenir Reine. Ce sont elles les guerrières héroïques qui deviennent immenses, lumineuses et invincibles alors que les mâles sont de simples krakens, comme le souligne l’oncle de Ruby dans le film.

Un monde en opposition avec celui des humains et leur bal de promo; “pur produit du patriarcat” comme le disent les ados du film qui ne souhaitent pourtant qu’une chose : y aller.

On notera d’ailleurs que les personnages sont doublés en version originale par Lana Condor (A tous les garçons que j’ai aimés), Toni Colette et Jane Fonda. Des comédiennes connues pour leurs prises de position féministes.

Les spectateurs ressortiront du film le cœur léger en se disant que rien n’est insurmontable.