L’inquiétant désintérêt pour la parentalité en Chine : "Deux ou trois enfants, ce serait trop de pression, trop de fatigue", résume une Pékinoise

À la sortie du métro pékinois, nous croisons une mère de famille pressée. À 38 ans, cette Pékinoise travaille dans les relations publiques. Elle a une petite fille de huit ans et n’a pas du tout l’intention d’avoir d’autres enfants. Les incitations financières du gouvernement ne feront pas changer ses projets. “Avec deux ou trois enfants, ce serait trop de pression, trop de fatigue. Un enfant, pour nous, ça suffit. Une prime ne changera rien”, tranche-t-elle.

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La jeune mère affirme “très bien comprendre ce que les jeunes d’aujourd’hui pensent. Ils sont désireux d’être libres, de vivre pour eux-mêmes. Ils estiment que la vie est désormais si stressante qu’ils ont peur du mariage et de la parentalité”.

“Je ne veux pas avoir d’enfant”

Ce jeune homme de 23 ans, vendeur dans un magasin de prêt à porter, confirme. “Je ne veux pas avoir d’enfant. Je suis heureux comme ça. Ce sont mes affaires, même si mes parents me mettent la pression. C’est inutile.” Une façon de penser qui a tendance à se généraliser dans les grandes villes chinoises. Difficile dans ces conditions de relancer la natalité alors que pour la première fois depuis six décennies, le pays le plus peuplé du monde a vu sa population diminuer de 850 000 personnes en 2022. 

Le temps de la politique de l’enfant unique paraît donc désormais bien loin et la tendance menace très sérieusement l’économie chinoise. Au point que cette semaine, au Parlement, plusieurs députés vont faire des propositions comme Cai Xiujun, qui représente la province du Zhejiang. “Nous devons adapter les mesures aux différents groupes de personnes pour régler cette question de la faible fécondité. Par exemple, les femmes pourraient pratiquer le télétravail, mettre en place une politique pour aider les parents ayant plus d’un enfant à acheter un appartement.”

“Le gouvernement invite à avoir des enfants, mais ce sont les entreprises qui paient.”

Nie Huihua, économiste

à franceinfo

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